Le Caire appelle au secours le FMI

Après avoir hésité en 2011, le gouvernement égyptien a finalement déposé une demande de prêt d'un montant de 3,2 milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI). Malgré un équilibre politique fragile - l'Égypte est entre deux élections -, l'institution internationale étudie le dossier.
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Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué, ce jeudi, qu'il examinait un programme économique que lui a transmis l'Egypte en vue d'obtenir un prêt de l'institution internationale d'un montant de 3,2 milliards de dollars. "Nous avons reçu un document qui décrit les termes généraux d'un programme économique", a déclaré le directeur des relations extérieures, Gerry Rice lors d'un point presse à Washington. "Prochaine étape dans les jours à venir: nos équipes étudieront ce document et évalueront ces politiques", a-t-il poursuivi. Le FMI prévoit par la suite d'envoyer une mission au Caire à la mi-mars. La délégation sera chargée de discuter des détails du programme des autorités, et de travailler sur les modalités d'un éventuel accord avec le Fonds.

Contexte politique incertain

L'Egypte avait hésité en 2011 à recourir au FMI. Le pays s'est résolu à le faire en 2012 mais dans un contexte politique incertain, les discussions risquent de prendre du temps. Vainqueurs des élections législatives qui se sont tenues entre novembre et janvier, les islamistes ne sont pas contre l'aide du FMI mais restent circonspects sur les conditions. "Il y a un vrai problème de flou au niveaux des déclarations officielles", déclare Abdel Hafez El Sawy, chargé de la supervision des comités économiques du Parti justice et liberté, parti des Frères musulmans, dans un entretien à la Tribune. "Nous ne faisons pas confiance à ce gouvernement", ajoute-t-il. La première élection présidentielle depuis la chute en février 2011 de Hosni Moubarak est programmée les 23 et 24 mai.

Un programme qui "protège les plus vulnérables"

Gerry Rice s'est refusé à révéler le contenu du programme économique du gouvernement, estimant qu'il serait "indélicat" de le faire. "En termes de principes généraux, ce qui est important pour nous, comme je l'ai déjà dit, est qu'il faut que cela soit un programme conçu nationalement, qu'il bénéficie d'un large soutien politique, qu'il contienne les mesures nécessaires pour maintenir la stabilité macro-économique, qu'il protège les plus vulnérables et que généralement il restaure la confiance", a-t-il souligné.

Retrouvez l'interview d'Abdel Hafez El Sawy, chargé de la supervision des comités économiques du Parti justice et liberté.

Commentaire 1
à écrit le 10/03/2012 à 12:45
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A leur place, j'appellerais plutôt le QATAR .

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