En Europe, la crise fait chuter le coût de la vie pour les expatriés

Dans le classement réalisé par Mercer, Paris recule de dix places entre le printemps 2011 et le printemps 2012. Londres recule de sept rangs. Tokyo reste la ville la plus chère du monde pour les expatriés, devant Luanda en Angola, et sa compatriote Osaka. Karachi ferme la marche.
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 C'est l'un des effets collatéraux de la crise qui fissure chaque jour un peu plus la zone euro. Selon l'enquête internationale Mercer sur le coût de la vie 2012 dévoilée ce mardi, la plupart des villes européennes ont reculé dans le classement réalisé par le cabinet spécialisé dans le conseil et les services en ressources humaines, protection sociale et avantages sociaux.

Cette enquête couvre 214 villes à travers les cinq continents et compare le coût de plus de 200 articles dans chaque localité : transport, nourriture, habillement, appareils ménagers, loisirs. Le coût du logement y est également inclus. Il représente souvent la dépense la plus importante pour les expatriés et joue donc un rôle important dans le classement des villes.

L'impact de la dépréciation de l'euro face au dollar

« Malgré quelques augmentations de prix dans la région durant la première moitié de l'année dernière et l'augmentation de la TVA dans certains pays, la plupart des villes européennes ont chuté dans le classement. Ceci est principalement dû à l'instabilité économique en Europe, qui a mené à la dépréciation de la plupart des devises locales contre le dollar américain. Les pays frappés par la crise de la zone euro, notamment la Grèce, l'Italie et l'Espagne, ont subi aussi des baisses de prix sur les logements », explique Nathalie Constantin-Métral, principal chez Mercer et coordinatrice de l'enquête.

Paris recule de 10 places, Dublin chute de 14

Résultat, Oslo, 18ème recule de 3 places par rapport à 2011, Londres cède 7 places pour atteindre la 25ème. En 28ème position, Saint Petersbourg perd une place. Paris (37ème) chute de 10 rangs tandis que Milan (38ème), Rome (42ème), Stockholm (46ème), Vienne (48ème) et Amsterdam (57ème) reculent également de 7 à 13 rangs. Helsinki (65ème) et Prague (69ème) perdent respectivement 23 et 22 rangs. Bruxelles (71ème) et Dublin (72) ne font guère mieux, signant des replis de 9 et 14 places. Classée 207, Skopje, en Macédoine, est la ville la moins chère pour les expatriés en Europe. Au quatrième rang du classement, Moscou reste la quatrième ville la plus chère en Europe pour les expatriés. Genève et Zurich sont en cinquième et sixième position.

Sur le podium, Tokyo atteint la plus haute marche, devançant Luanda en Angola, et sa compatriote Osaka. Après Moscou figurent dans ce classement Genève, Singapour, Zurich, Ndjamena et Hong-Kong. Karachi est la ville la moins chère du monde pour les expatriés. Dans la plus grande ville du Pakistan, le coût de la vie ne dépasse pas le tiers de celui observé à Tokyo.

 

 

Commentaires 5
à écrit le 12/06/2012 à 16:03
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Comme le dis si bien l'internaute Joe c'est juste pour les expatriés, pourquoi juste pour eux.

à écrit le 12/06/2012 à 13:59
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C'est une bonne nouvelle, un euro faible va attirer des investisseurs de résidences secondaires à Paris et maintenir les prix à la hausse !

à écrit le 12/06/2012 à 13:57
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Il manque à mon avis au moins deux axes d'analyses pour faire de ce genre d'enquête quelque chose qui n'alimente pas la machine à clichés superficiels. L'écart estimé entre le revenu moyen des expats et le revenu médian de la population urbaine, et l...

à écrit le 12/06/2012 à 10:33
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Bah oui Jo les résidents sont moins sensibles aux variation extérieures de la monnaie nationale... C est bien de s intéresser à ces sujets importants Jo mais ils faut le faire bien, avec de bonnes bases

à écrit le 12/06/2012 à 10:20
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juste pour les expatriés ? Bizarre cet article ??

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