Le syndrome respiratoire aigu sévère fait son apparition en France

Un premier cas d'infection respiratoire aiguë par le nouveau virus de la famille des coronavirus proche du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) a été confirmé en France. Avant l'annonce de l'existence de ce malade en France, des cas d'infection avaient été détectés en Arabie saoudite, en Jordanie, au Royaume-Uni et en Allemagne.
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Un premier cas d'infection respiratoire aiguë par le nouveau virus de la famille des coronavirus proche du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) a été confirmé en France. "C'est le premier et seul cas cas confirmé en France à ce jour", a indiqué le ministère de la Santé, en précisant qu'il concernait "une personne de retour d'un séjour aux Emirats arabes unis". Le patient nordiste atteint du nouveau coronavirus, proche du SRAS, était dans un état stable mais toujours très sérieux, au service de réanimation du CHRU de Lille, où il a été transféré dans la nuit de mercredi à jeudi. Avant l'annonce de l'existence de ce malade en France, des cas d'infection avaient été détectés en Arabie saoudite, en Jordanie, au Royaume-Uni et en Allemagne. Le patient français âgé de 65 ans, transféré vers 01H30 du matin, "a été immédiatement placé dans une chambre spécialement conçue pour permettre son isolement", où il a été pris en charge par une équipe dédiée, a indiqué le CHRU de Lille. Le malade avait été hospitalisé le 23 avril à Valenciennes (Nord), puis transféré à Douai le 29 avril. Il avait séjourné à Dubaï (Emirats arabes unis) du 9 au 17 avril. Avant son hospitalisation, il était suivi à l'hôpital de Valenciennes pour une maladie chronique. Selon l'ARS de Lille, aucun cas de maladie n'a été détecté dans son entourage.

L'homme, qui présente une défaillance respiratoire ayant nécessité la mise en place mercredi d'une assistance extra-corporelle pour prendre le relais de ses fonctions pulmonaires, est dans un état "stable", mais qui nécessite "une surveillance attentive", selon le CHRU de Lille. "Comme il a pu être transféré, c'est qu'il était dans un état stable, mais il est comme tous les patients de réanimation dans un état très sérieux", a expliqué à l'AFP Sandrine Segovia Kueny, directrice générale adjointe de l'ARS. Ce cas français intervient dix ans après la pandémie de Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), partie de Chine, qui avait causé la mort de plus de 800 personnes et suscité l'inquiétude dans le monde.

Inquiétudes

A propos du virus, de manière générale, Benoît Guery, chef du service infectiologie de l'hôpital de Lille confiait jeudi matin son "inquiétude" sur France Inter, "parce qu'on se retrouve quand même avec des syndrômes respiratoires qui ont une gravité importante. On a quand même deux tiers de décès sur le nombre de cas recensés". Il relevait toutefois le "faible nombre de cas" : "la bonne nouvelle, quelque part, c'est qu'on est maintenant en mai 2013, (le virus) est sorti depuis avril 2012 et il n'a toujours pas réussi à émerger de manière plus importante". Au total, 30 cas confirmés dans le monde de ce nouveau coronavirus ont été notifiés à l'OMS depuis septembre 2012 et 18 personnes sont mortes. 22 cas dont 13 décès, ont été identifiés en Arabie Saoudite, deux cas (tous deux décédés) en Jordanie, quatre dont deux décès au Royaume-Uni, et deux cas dont un décès en Allemagne, avait indiqué mercredi le docteur Françoise Weber, directrice de l'Institut de veille sanitaire. "Il faut attendre, on n'est absolument pas dans une alerte très importante, mais il y a un danger potentiel", a conclu M. Guery. 

Les coronavirus sont une vaste famille de virus susceptibles de provoquer un large éventail de maladies chez l'homme, qui vont du rhume banal jusqu'au SRAS. Le nouveau coronavirus - NCoV dans le jargon médical - a été détecté pour la première fois à la mi-2012. Il s'agit d'une souche particulière qui n'avait encore jamais été identifiée chez l'homme, ni chez l'animal. Les malades présentent les symptômes d'une infection respiratoire aiguë et grave avec fièvre, toux, essoufflement et difficultés respiratoires. Le ministère de la Santé a mis en place depuis mercredi un numéro vert, le 0800 13 00 00, pour informer la population.

Commentaires 10
à écrit le 10/05/2013 à 18:37
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Une question pour nôtre ministre de la santé, comment allons-nous faire face, à se ressemble à un début de pandémie, avec les urgences submergé et le manque de moyens et de personnel pour soigné les malades et de traitement une question que l'on ne s...

le 13/05/2013 à 11:19
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Vous faites PAS de souci ! Le ""numerus clausus"" est là ! Il ne faut pas former des Médecins en France ! Halte-là ! On en importera si besoin !!!

à écrit le 10/05/2013 à 13:38
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on va nous ressortir l'histoire à fond perdu des "picouses" ! risque pas qu'on se fasse empoisonner avec les cochonneries qu'ils y mettent dedans, pires si ça se trouve que le "SRAS" !

le 13/05/2013 à 11:24
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Eh OUI ! Les vaccins leur servent à ""entretenir la clientèle"" en quantité, si possible , cela rentabilise les ""labo"" qui paieront un plus d'impôts (?) ET rendront le peuple plus docile !!! Mais les Français ont l'air d'aimer ???

à écrit le 10/05/2013 à 0:11
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Moi, j'ai le virus de la Corona !

le 10/05/2013 à 13:39
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ah! ça, c'est très, très intéressant.....!...

à écrit le 09/05/2013 à 15:03
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Et oui ! il y a deux pandémies mortelles latentes différentes avec dans les deux cas une souche virale TOTALEMENT inconnue et sans traitement ni vaccin. Et pour le H7N9, l'ironie du sort est que les volailles et autres volatiles survivent très bien à...

le 09/05/2013 à 17:26
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Roselyne le retour ?

à écrit le 09/05/2013 à 14:10
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Vous confondez le virus de la grippe aviaire (H7N9 ou H5N1 qui font l'actualité) et le coronavirus (SRAS qui fait aussi l'actualité). Ce sont deux familles de virus différentes, et deux maladies différentes, avec des symptômes différents. Votre titre...

le 09/05/2013 à 17:50
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+ 10 ;)

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