Offshore Leaks : ces "princes rouges" chinois épinglés

La traque aux personnalités détenant des intérêts dans des paradis fiscaux, lancée par le Consortium international de journalistes d'investigation fait escale en Chine. Des proches d'anciens dirigeants et des responsables politiques sont cités.
Des milliers de noms de personnalités chinoises sont cités par les membres de l'ONG à l'origine des offshore leaks.

Edward Snowden les a un peu éclipsés. Mais ces nouvelles révélations du Consortium international de journalistes d'investigation (ICIJ), l'équipe qui traque les "offshore leaks", devrait leur rendre de la lumière. Dans une enquête publiée le 21 janvier au soir par Le Monde en France, ils décrivent des pratiques d'évasion fiscale apparemment monnaie courante au sein de la "Nomenklatura" chinoise. D'après les documents recueillis, 20.000 Chinois et Hong-Kongais détiendraient directement ou indirectement des comptes ou compagnies dans des paradis fiscaux. 

Les "princes rouges"

Parmi les "Princes rouges" épinglés figurent notamment : 

  • Deng Jiagui, le beau-frère du président Xi Jinping, promoteur immobilier millionnaire et investisseur dans les métaux rares. 
  • Wen Yunsong, le fils de l'ancien Premier ministre Wen Jiabao. Il aurait détenu une société aux Îles Vierges britanniques entre 2006 et 2008. Wen Yunsong est actuellement président de China Satellite Communications, l'un des principaux opérateurs satellite chinois. 
  •  Wen Ruchun dite "Lily Chang", la fille de Wen Jiabao. Deux compagnies américaines de renom, le New York Times et la banque JPMorgan Chase auraient versé près de 2 millions de dollars à une société qu'elle dirige. "Les autorités américaines ont ouvert une enquête à son sujet et plus largement sur l'utilisation de 'princes rouges' par JPMorgan pour étendre son influence en Chine", indique Le Monde

Wen Jiabao lui-même se serait dit "écoeuré par les activités de sa famille" dont certains membres, s'ils n'ont pas "nécessairement bénéficié de pots-de-vin, acceptent des "honoraires de conseil exorbitants", selon un câble envoyé en 2007 à Washington et révélé par Wikileaks.

En outre, des proches de Deng Xiaoping, qui a dirigé la Chine de 1978 à 1992, de l'ancien premier ministre Li Peng (1988 -1998) et de l'ex-président Hu Jintao (2003- 2013) auraient eux aussi constitué des sociétes offshore. Des parlementaires chinois, des chefs d'entreprises sont également cités. 

Première salve en 2013

Le Consortium avait fait parler de lui en avril 2013 en publiant des données sur des personnalités du monde entier qui détiendraient des comptes ou des intérêts dans des paradis fiscaux. Ces informations provenaient de personnes travaillant dans des centaines de sociétés à travers le monde. Une équipe de 86 journalistes provenant de 46 pays les ont ensuite épluchés pendant plus de quinze mois, notamment grâce à des logiciels permettant de retirer les informations les plus pertinentes.

>> Ce qui est révélé par les offshore leaks

Commentaires 6
à écrit le 22/01/2014 à 15:34
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Ce qui est amusant est que le mythe du "méchant communiste" semble rouler sur la jante car ils semblent aussi accros (voire plus) à la drogue dure de l'argent que nous. Reste, pour nos Grands Maîtres, le mythe du "méchant Islamiste". Qui va devenir t...

à écrit le 22/01/2014 à 9:55
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Ca a l'air rentable d'être communiste. Quelqu'un connait le prix de la carte..??

le 22/01/2014 à 12:42
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socialiste aussi, renseigne toi auprès de Flamby du prix de l'adhésion

le 22/01/2014 à 13:33
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A priori, avant Flamby, ça rapportait plus... Mais j'ai pas pu participer parce que j'ai un casier judiciaire vierge. L'horreur..!

le 22/01/2014 à 14:30
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Gratuite... puisqu'elle est financée par ''les autres''

le 22/01/2014 à 15:59
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Clair, le "sage". Le problème, c'est "les autres"...

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