L'opposition ukrainienne rejette la proposition de compromis du pouvoir

Le président Yanoukovitch a proposé un gouvernement d'union nationale. Mais les manifestants réclament sa démission avant toute chose.
Les manifestations se sont poursuivies toute la nuit à Kiev

L'opposition ukrainienne a rejeté la proposition de compromis formulée par le président Viktor Yanoukovitch samedi. Toute la nuit, les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont poursuivis à Kiev. Samedi soir, la foule a pris le contrôle d'un centre de conférence, « la Maison de l'Ukraine », situé à une centaine de mètre de la place de l'Indépendance. La rumeur voulait que les forces anti-émeutes préparaient une offensive depuis ce bâtiment. Le ministre de l'intérieur a indiqué qu'il avait ordonné la retraite des policiers présents dans ce centre.

Un gouvernement d'union nationale proposé 

Après une rencontre avec les leaders de l'opposition, Viktor Yanoukovitch avait proposé un compromis : la démission du gouvernement et la formation d'un gouvernement d'union nationale ouvert à l'opposition. Il avait également proposé d'annuler les lois anti-émeutes extrêmement strictes qui avaient mis le feu aux poudres la semaine passée.

Les opposants rejettent le compromis

Mais la foule de manifestants sent vaciller le pouvoir et tente de pousser son avantage. Le gouvernement a en effet perdu de facto le contrôle sur la partie la plus « ukrainienne » du pays, à l'ouest et au centre, où les manifestants et l'opposition assument désormais la réalité du pouvoir. A Kiev, les manifestants occupent, outre la Maison de l'Ukraine, l'hôtel de ville et le ministère de l'agriculture. Les manifestants semblent cependant de moins en moins maîtrisés par les leaders de l'opposition politique. Ils demandent désormais la démission du président et des élections immédiates.

Radicalisation des manifestants

Samedi soir, l'ancien ministre des affaires étrangères, Arsenly Yatsenouk, a été hué par la foule alors qu'il évoquait une participation au gouvernement. « Seulement la démission de Yanoukovitch ! » lui ont hurlé les manifestants. Impossible donc pour les leaders politiques de l'opposition de montrer de la faiblesse face au pouvoir. Dimanche matin, la situation demeurait donc bloquée. Les deux parties de l'Ukraine semblaient devoir s'éloigner de plus en plus.

Commentaires 4
à écrit le 26/01/2014 à 22:52
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Les pro-UE (plutôt pro-Schengen) veulent quitter l'Ukraine et sa misère. L'Euromark les soutient pour gonfler sa "compétitivité". Les perdants de ce mouvement contestataire ce seront les véritables patriotes ukrainiens et les citoyens européens qui s...

à écrit le 26/01/2014 à 11:07
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Les pro-européens ukrainiens ne veulent plus recevoir les ordres de Moscou... Mais on verra leurs têtes quand ils recevront les ordres de Bruxelles quand elle leur demandera d'intégrer l'Afrique en échange des subventions et de l'intégration de l'Uk...

à écrit le 26/01/2014 à 10:47
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Sauf que Yanoukovich a été élu démocratiquement (qu'on l'aime ou pas, il est loin d'être parfait), toutes les instances internationales l'ont reconnu lors du scrutin qui s'était tenu. L'opposition est en fait fébrile et incapable d'assumer le pouvoir...

à écrit le 26/01/2014 à 10:24
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c'est un scandale de voir ces manifestation sans rien pouvoir faire !

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