Philip Hammond : un eurosceptique aux Affaires étrangères britanniques

Au Royaume-Uni, le Premier ministre David Cameron a procédé mardi à un remaniement gouvernemental. L'eurosceptique Philip Hammond, 58 ans, succède à William Hague au Foreign Office.
Philip Hammond, le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, bénéficie d'une image d'homme efficace au Royaume-Uni. (Reuters)

Mardi, le Premier ministre britannique David Cameron a remodelé son gouvernement en profondeur. Rajeunie, la nouvelle équipe est surtout plus féminisée et plus eurosceptique que la précédente. Car le symbole de ce remaniement est, selon la presse britannique, la nomination de Philip Hammond au ministère des Affaires Etrangères, en remplacement de William Hague.

Largement commentée par les cercles médiatiques, l'arrivée de Philip Hammond au Foreign Office est pour la presse britannique la conséquence des élections européennes, qui ont vu la victoire du parti europhobe UK Independence Party. Le Financial Times estime que le remaniement "est destiné à montrer à la frange la plus à droite et eurosceptique du parti (conservateur, celui du Premier ministre, ndlr) que M. Cameron est à leur écoute".

"Un homme qui a ouvertement évoqué notre sortie de l'Union européenne"

Précédemment ministre de la Défense, Philip Hammond est connu outre Manche pour ses positions eurosceptiques.

"La politique étrangère britannique va maintenant être dirigée par un homme qui a ouvertement évoqué notre sortie de l'Union européenne (UE)", a déclaré Michael Dugher, un porte-parole travailliste.

Il y a quelques mois, Philip Hammond avait mis en balance la présence du Royaume-Uni au sein de l'UE avec la capacité de celle-ci à se réformer.

"Big Phil" pour rapatrier des prérogatives de Bruxelles

Au Royaume-Uni, l'impétrant, jouit d'une image d'homme efficace, au point d'être surnommé "Big Phil" dans les rangs conservateurs. En tant que secrétaire d'Etat au Trésor, Hammond a su mettre en oeuvre de sévères coupes budgétaires. Lorsqu'il fut à la tête du ministère de la Défense, il a considérablement réduit son programme. Il fut aussi à l'origine du rapatriement des troupes britanniques d'Afghanistan. Le tout sans être vilipendé par les tabloïds.

Son prochain défi ? Rapatrier des compétences de Bruxelles et renégocier la relation du Royaume-Uni avec l'Union, dans un laps de temps très court. Dans 10 mois, un premier jugement sera porté sur son travail au Foreign Office (et sur celui du nouveau gouvernement en général) à l'occasion d'élections générales qui s'annoncent serrées selon les derniers sondages publiés.

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