Partenariat transatlantique : aucune privatisation des services publics ?

Le 7e cycle de négociations en vue d'un accord commercial entre les Etats-Unis et l'Union européenne (baptisé Tafta ou TTIP) s'est achevé vendredi 3 octobre à Washington. Les deux parties se sont engagées à exclure toute "privatisation" des services publics.
Dan Mullaney (à gauche) et Ignacio Garcia Bercero (à droite). "Notre approche exclut tout engagement (qui pourrait affecter, ndlr) les services publics", a renchéri le négociateur européen lors d'une conférence de presse à Washington, rapporte l'AFP.

Bruxelles et Washington se sont mis d'accord concernant le futur partenariat transatlantique actuellement en discussion. Du moins, les deux parties se sont-elles engagées vendredi 3 octobre, lors du 7e cycle de négociations qui se déroulait côté américain, à exclure toute "privatisation" des services publics.

Le négociateur américain Dan Mullaney a ainsi déclaré:

"Nous avons entendu les craintes sur le fait que les négociations ne doivent pas passer par une privatisation des services publics tels que l'eau, l'éducation, l'assurance-maladie et ne doivent pas limiter la capacité des gouvernements à réguler ces services comme bon leur semble. Les États-Unis n'ont pas inclus de telles provisions dans cet accord commercial et ne les incluront pas dans les négociations."

Des craintes partagées

Il faut dire que ces discussions lancées en juillet 2013, dans le but de créer la plus grande zone de libre-échange au monde, suscitent des craintes de part et d'autre de l'Atlantique, notamment dans le domaine agricole et dans la protection des consommateurs.

Représentant de la Commission européenne, qui mène la discussion au nom des États-membres, Ignacio Garcia Bercero a affirmé que "rien ne sera fait" dans ces négociations qui pourrait mettre en danger la protection de l'environnement, les consommateurs ou la sécurité des données privées.

Reste que ce 7e cycle de négociations a, selon les deux négociateurs, été "productif" même si les propositions mises sur la table vont encore nécessiter de longues et difficiles discussions. "Dans un accord d'une telle ampleur et importance, ces propositions sont, dans la plupart des cas, très longues et complexes et nécessitent de longues heures de discussions difficiles", a commenté Dan Mullaney, qui s'est, comme son homologue européen, refusé à fixer la moindre échéance pour la conclusion d'un accord.

Commentaires 7
à écrit le 07/10/2014 à 20:41
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Nous sommes en guerre ouverte avec les USA, la Commission Européenne collabore avec l'ennemi et nous sommes entrain de perdre ! Nous allons devenir un marché captif des USA, soumis à leurs lois. L'exemple du Canada et du Mexique devraient pourtant no...

à écrit le 06/10/2014 à 16:06
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C'est celui qui a plus grosse qui gagne, et il ne s'agit pas de la bedaine... Gnééééé !

à écrit le 06/10/2014 à 16:03
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Le TAFTA un traité accouché dans l'opacité et qui porte en lui les germes d'un drame économique et social pour la France. Il passera donc dans le dos des peuples, sans l'aval des parlements nationaux cad dans la plus grande tradition démocratique br...

à écrit le 06/10/2014 à 14:28
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Pour négocier tout ça et après ce sera imposé aux différents états de l'UE et à leurs populations. Comme quoi nos élus ne servent plus à grand chose.

à écrit le 06/10/2014 à 14:04
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Il ne faut rien signer avec les US. US GO HOME.

à écrit le 06/10/2014 à 13:17
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Effectivement : pas la peine de l'inclure : c'est déjà en cours ! Merci à Mr Balladur en 1993.

à écrit le 06/10/2014 à 13:15
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C'est vrai qu'il y a plus simple que la privatisation, c'est de les interdire, de les "subventionner" suivant le terme "interdit" de Bruxelles !

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