Une célèbre institution du jeu d'argent est menacée. L'exploitant de casinos Caesars Entertainment a annoncé jeudi 15 janvier avoir placé sa sa filiale Caesars Entertainment Operating (CEOC), propriétaire du célèbre Caesars Palace à Las Vegas, sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Cela va lui permettre de mettre ses opérations à l'abri de ses créanciers.
Le groupe a demandé à placer la division sous ce régime, qui lui permet de poursuivre ses activités tout en étant protégé des demandes de ses créanciers, dans le cadre d'un plan de restructuration visant à "réduire significativement la dette à long terme et les paiements d'intérêt annuels", indique-t-il dans un communiqué.
"Plusieurs années d'efforts"
Le plan du groupe a été approuvé par 80% des créanciers privilégiés. Ils seront les premiers à être honorés en cas de liquidation. Cette opération n'affectera pas dans l'immédiat les activités de Caesars Entertainment Operating, qui continuera à accueillir normalement joueurs et spectacles dans ses locaux et à payer ses fournisseurs.
La restructuration "est le résultat de plusieurs années d'efforts visant à améliorer la santé des comptes de CEOC, y compris des investissements importants dans l'acquisition ou la modernisation d'actifs, en particulier à Las Vegas", a commenté le président de la filiale, Gary Loveman, cité dans le communiqué.
Diminuer les coûts des intérêts de la dette de 75%
Le plan devrait permettre à CEOC de réduire sa dette d'environ 10 milliards de dollars (8,5 milliards d'euros au cours actuel), à 8,6 milliards, et de diminuer au passage le coût des intérêts annuels sur cette dette d'environ 75%, en les faisant passer de 1,7 milliard de dollars (1,45 milliard d'euros) à environ 450 millions.
Créé à Reno, dans le Nevada, en 1937, Caesars Entertainment a été racheté par les fonds Apollo et TPG en 2008. Il a depuis pâti d'une baisse de son activité après l'éclatement de la crise financière, de son échec à décrocher une licence pour opérer à Macao en Chine, la capitale mondiale des casinos, et de son fort endettement.