La libéralisation du transport de voyageurs n'avance pas

Le rapport du sénateur Francis Grignon n'est toujours pas officiellement public. Les professionnels demandent un calendrier.

Certains dossiers avancent lentement. Assurément, la libéralisation du rail pour les voyageurs nationaux fait partie de ceux-là. En France, le sénateur Francis Grignon (UMP) a préparé un rapport pour accompagner ce projet sensible. Attendu d'abord au printemps 2010, puis en septembre, le texte n'a cependant toujours pas été publié.

Il devrait l'être "aux alentours de Pâques", a déclaré le secrétaire d'Etat aux transports Thierry Mariani, lors d'un colloque organisé à l'Assemblée nationale, mardi 11 janvier. L'ouverture aux concurrents de la SNCF des transports régionaux de voyageurs doit se faire dans l'esprit de "l'approfondissement de la décentralisation. Mais il doit être soigneusement préparé avec l'ensemble des parties prenantes", a ajouté le ministre.

Pourtant, les enjeux semblent bien connus par l'ensemble des professionnels. Qualité et financement des infrastructures, schéma de délégation de pouvoir, tarification de l'accès et de la maintenance du réseau, statut social et reprise des personnels de la SNCF, rôle de l'Etat et des collectivités locales...Tous ces sujets sont abordés dans le rapport du sénateur, aujourd'hui consultable sur Internet facilement, de l'aveu même du ministre. En mai, EurActiv.fr en avait publié une version provisoire.

"Fatigués d'attendre"

"Je propose qu'on arrête d'en faire un sujet de colloque et qu'on passe à des plans d'actions concrets", a lancé Cyrille du Peloux, directeur général de Véolia transport. L'entreprise est opérateur de transport ferroviaire dans sept pays du monde mais pas encore en France. "Depuis 1991 on connaît tous les problèmes, on est fatigués d'attendre", a renchéri Louis Nègre, sénateur (UMP) et président de la fédération des industries ferroviaires.

Manifestement, la lenteur de cette évolution est avant tout un choix politique. Depuis la création, en 1997, de Réseau Ferré de France (RFF), entreprise propriétaire et gestionnaire du réseau ferroviaire, "la France n'a pas dit que les réformes entreprises avaient pour but l'ouverture à la concurrence. Aujourd'hui nous voulons le dire, mais cela ne dépend pas que de nous", a déclaré le président de l'entreprise, Hubert du Mesnil.


Lire la suite de l'article La libéralisation du transport de voyageurs n'avance pas

Retrouvez toute l'actualité européenne, avec...

Euractiv

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.