Libye : les Européens ont commencé les rapatriements

Le Portugal et l'Autriche ont envoyé leurs avions militaires. La France, l'Espagne et le Royaume-Uni veulent privilégier les retours par des vols commerciaux.
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Les événements en Libye ont déjà fait 233 morts, selon l'ONG Human Rights Watch. Alors que plusieurs villes libyennes seraient tombées dans les mains des manifestants, lundi 21 février, des Etats européens ont déjà prévu le rapatriement de certains de leurs ressortissants.

Les gouvernements autrichien et portugais ont annoncé l'envoi d'avions militaires.

Pour l'heure, la France n'a pas organisé l'évacuation de ses 750 ressortissants, les émeutes ne représentant aucune menace directe pour ses citoyens. Néanmoins, elle encourage les Français à regagner le pays.

Le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a annoncé que Paris avait déjà organisé le rapatriement de 46 Français de Benghazi où les émeutes sont les plus violentes, à Tripoli. "Notre ambassade essaye d'aider les gens qui quittent la Libye par leurs propres moyens", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse à Bruxelles à la mi-journée.

"La priorité c'est la sécurité ", a-t-il ajouté. "Notre ambassade s'efforce également d'assister les personnes qui quittent la Libye par leurs propres moyens".

Pas de "chantage"

Mais il a affirmé que "les procédures sont compliquées par le fait que les autorités libyennes imposent un visa de sortie". "Dans ce contexte, il est recommandé d'éviter tous les lieux de rassemblement. Il est très fortement demandé d'éviter de prendre des photos ou des films pour ne pas s'exposer à des situations dangereuses ", a déclaré Laurent Wauquiez.

"S'agissant de la situation, surtout dans la partie orientale du pays, nous recommandons aux Français qui résident en Cyrénaïque ou qui y seraient de passage, de quitter cette région", a-t-il ajouté.

Le ministre français a rejeté les menaces exprimées par Tripoli, dimanche 20 février, de suspendre la coopération avec l'UE pour enrayer l'immigration clandestine vers l'Union, si celle-ci encourageait les manifestations pro-démocratiques en Libye.

Il a ajouté qu'il ne devrait pas y avoir de "chantage d'Etat" et qu'il était clair que l'Europe ne cesserait pas de s'exprimer.


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