Schengen : Bruxelles prend des gants avec la France et l'Italie

Quatre mois après leur accrochage sur la gestion des migrants de Lampedusa, les deux pays n'auraient pas violé la lettre mais "l'esprit" des règles de Schengen, selon la Commission.
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Le feuilleton Schengen

continue, avec la Commission européenne comme arbitre du conflit qui opposait la France à l?Italie sur le dossier des migrants. Au printemps dernier, Rome avait attribué des titres de séjour temporaires à plus de 25 000 étrangers, majoritairement Tunisiens, débarqués sur l?île de Lampedusa. Une décision qui avait déclenché l?ire du gouvernement français, peu enclin à accueillir cette population désireuse de passer la frontière.

L?incident diplomatique avait finalement connu une issue politique favorable, Nicolas Sarkozy et son homologue italien se décidant à devenir les porte-voix de la réforme de l?espace Schengen.

Réponse alambiquée

Entre-temps, la Commission s?est interrogée sur le bien-fondé des actions entreprises par les deux pays. La France avait profité de l?occasion pour intensifier ses contrôles policiers à la frontière italienne pendant que des doutes planaient sur la légalité des permis de séjour humanitaires accordés par Rome.

A ces questionnements concrets, la Commission européenne fournit une réponse alambiquée. "Les informations collectées ne permettent pas à Bruxelles de conclure que la France aurait procédé à des contrôles systématiques dans la zone de la frontière intérieure avec l?Italie?, précise la commissaire Cécilia Malmström dans un communiqué du 25 juillet. ?D?un point de vue formel, les mesures prises par les autorités françaises et italiennes sont conformes à la législation européenne?, affirme-t-elle.

Les Etats n?auraient donc rien à se reprocher ? ?Je regrette que l?esprit des règles de Schengen n?ait pas été respecté?, remarque pourtant la commissaire. Une formule vague qui renvoie, selon son porte-parole, à ?la confiance mutuelle et la solidarité entre Etats membres?. En clair, la Commission blâme les Etats mais estime qu'elle ne peut pas les punir...

Même refrain

L'histoire ne s'arrête pas là. ?L?esprit de Schengen? trahi, la Commission va s?employer à proposer de nouvelles ?lignes directrices? pour qu?il n?y ait ?pas d?interprétation équivoque? de ces règles. Bruxelles a détecté une nouvelle faille dans l?édifice de Schengen.

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Commentaire 1
à écrit le 26/07/2011 à 10:56
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La subsidiarité est a double sens! Ce que l'Europe ne peut pas faire est à faire localement et... inversement!

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