Le Fonds de secours européen lève près de 2 milliards d'euros

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) attire toujours les investisseurs, comme en témoigne une demande de plus de 6,2 milliards d'euros pour 1,99 milliard d'obligations à six mois placées.
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Appelé à jouer un rôle dans le cadre du programme de sauvetage de la Grèce, le Fonds européen de stabilité financière (FESF) avait dès ce mardi rendez-vous avec les investisseurs. Un test remporté haut la main.

Le fonds de secours est parvenu à placer 1,99 milliard d?euros d?obligations à six mois. La demande représentait 3,1 fois ce montant. Et le taux consenti est ressorti à 0,19%, soit 7 points de base de moins que lors de la dernière émission comparable, réalisée à la mi janvier. Selon Bloomberg, le Japon aurait acquis 5% des titres ainsi émis, pour un montant de 100 millions d?euros, après avoir investi 120 millions d?euros mi janvier.

Alors que l?Europe tente de sauver la Grèce, le fonds européen, qui devait être temporaire, poursuit sa mue. Vendredi dernier, le FESF a annoncé la mise en place d?une facilité de protection de la dette souveraine, destinée à augmenter sa capacité financière. Concrètement, le FESF, à la demande d?un Etat, pourra émettre un certificat, sorte de garantie partiellement, qui couvrira 20 à 30% du montant de l?émission. Un fonds de co-investissement, destiné à permettre aux fonds étrangers d?investir avec, là encore, une garantie partielle du fonds de secours, devrait également être opérationnelle dans les prochaines semaines. Ce qui pourrait être le moyen notamment pour la Chine de mettre en ?uvre le soutien promis ces dernières semaines.

La recherche d'un pare-feu plus solide

Mais le FESF pourrait aussi voir sa capacité démultipliée via un rapprochement avec la structure qui était censée le remplacer en 2013. L?idée semble en effet prendre de l?ampleur. « Une combinaison de la puissance de feu du Mécanisme européen de stabilité avec ce qui reste du Fonds de stabilité [soit 750 milliards d?euros au total, ndlr] est souhaitable afin de doter la zone euro d?un pare-feu nettement plus solide », a ainsi déclaré Oli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, à l?issue de la réunion des ministres des Finances de la zone euro. Et de préciser qu?il s?attendait à une «conclusion » sur ce sujet lors du prochain sommet européen, programmé les 1er et 2 mars.
 

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