L'Autriche prête à "se battre" pour la taxe sur les transactions financières

Michael Spindelegger, le vice chancelier autrichien, déclare vouloir "se battre" pour l'introduction d'une taxe sur les transactions financières. Il considère que ce projet a "de bonnes chances" de voir le jour.
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Le vice-chancelier autrichien Michael Spindelegger a déclaré samedi toujours croire à l'introduction d'une taxe sur les transactions financières en Europe, qui divise fortement les pays membres, dans un entretien à la radio publique Oe1. "Je ne suis pas pour abandonner, mais pour me battre", a déclaré le conservateur, également ministre des Affaires étrangères, lors de cet entretien, ajoutant qu'il continuait à voir de "bonnes chances" quant à l'introduction d'une telle taxe. Le ministre était interrogé à propos des déclarations du grand argentier allemand Wolfgang Schäuble, qui a laissé entendre dans un récent entretien à la radio SWR que l'Allemagne était sur le point de renoncer au projet. Wolfgang Schäuble a jugé qu'un tel impôt ne pouvait "pas être imposé en Europe" et s'est prononcé en faveur d'"une alternative si possible équivalente".

La Commission européenne avait présenté en septembre 2011 un projet de taxe sur les transactions financières pour toute l'Union européenne, destiné à alimenter partiellement le budget de l'Union européenne. Neuf pays, dont l'Allemagne et la France, défendent son instauration. Mais d'autres Etats, tels que la Grande-Bretagne, y sont défavorables car ils craignent qu'elle ne favorise la délocalisation d'activités financières. L'Autriche a, comme l'Allemagne, déjà intégré les recettes de cette future taxe dans un plan d'austérité visant à assainir ses finances publiques.

L'éventualité qu'elle ne soit pas mise en place n'inquiète pas outre mesure le vice-chancelier. "Si nous n'y arrivons pas, nous devrons faire autre chose, quelque chose d'équivalent. Nous allons trouver autre chose", a-t-il assuré.Il a notamment évoqué un "droit de timbre" comme en Grande-Bretagne, alternative déjà évoquée récemment par les Pays-Bas. Par ailleurs, Vienne table sur des recettes de 500 millions d'euros par an provenant de cette taxe, mais pas avant 2014, rappelle-t-il, espérant que d'ici là, les Européens auront trouvé une solution.

 

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