Les touristes allemands effrayés par la crise grecque

Les réservations des touristes allemands pour cet été sont en baisse de 30 % par rapport à l'année dernière, constate le voyagiste Thomas Cook
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La crise grecque ne fait pas seulement paniquer les investisseurs et les épargnants - ceux-ci auraient retiré entre 2,5 et 3 milliards d'euros de dépôts depuis les élections du 6 mai. Elle fait aussi fuir les touristes. Les réservations des touristes allemands pour des voyages organisés en Grèce sont en chute libre avant la saison estivale, a déclaré un responsable du voyagiste britannique Thomas Cook, numéro deux européen du tourisme, dans un entretien à paraître dimanche.
"Dans la branche allemande les chiffres des réservations pour des vacances en Grèce sont inférieures de 30% par rapport à l'an dernier avant la saison estivale", déclare Michael Tenzer au journal dominical allemand Euro am Sonntag.

Après une embellie en 2011, la saison 2012 s'annonce plus sombre

Jusqu'aux élections législatives grecques début mai, les réservations avaient repris. Mais depuis les discussions sur de nouvelles élections et sur une éventuelle sortie de la zone euro, les touristes allemands sont de nouveau inquiets, en dépit d'offres promotionnelles, explique M. Tenzer.
Les images de manifestations violentes dans les grandes villes contre les plans d'austérité ont effrayé les touristes, même si la situation reste calme dans les îles comme la Crète ou Rhodes.

Les touristes Allemands, une manne essentiele pour un secteur qui représente plus de 15 % des revenus du pays

L'an dernier, le nombre de touristes allemands en Grèce a atteint 2,5 millions, ce qui en fait la principale manne de revenus du secteur touristique, qui représente lui-même 15,7 % des revenus du pays et près de 800.000 emplois.

Thomas Cook n'enregistre pas de pertes sur les réservations annulées car "nos clients se rabattent sur l'Espagne ou la Turquie", explique Michael Tenzer. Globalement, le chiffre d'affaires comme le niveau des réservations du voyagiste se situent ainsi en hausse de 2 % par rapport à l'an dernier. Si la Grèce quittait effectivement la zone euro, des turbulences économiques seraient inévitables mais pour Thomas Cook les choses ne changeraient pas fondamentalement : "Nous avons des contrats avec les hôteliers et nos partenaires (grecs) en euro, ils doivent aussi être payés en euro" a assuré M. Tenzer.

Commentaires 3
à écrit le 22/05/2012 à 12:56
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Je rentre de Grèce, horrifiée par la xénophobie grecque ! Et sa recherche de bouc émissaire à tout prix, pour éviter de se poser les bonnes questions ... Les Albanais, plèbe corvéable à merci, humiliés, insultés, sont, dans leur majorité, partis, fa...

le 23/07/2012 à 23:59
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Bonsoir Hélène. Oui, la xénophobie est une pente sur laquelle il ne vaut mieux pas se laisser rouler. Je ne crois pas à ce titre qu'on puisse parler de xénophobie "grecque". Comme si tous les Grecs étaient xénophobes. Car tous les Grecs ne réagissen...

à écrit le 20/05/2012 à 19:06
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