"Le sommet européen à venir sera une étape-clé. Le monde suivra attentativement la façon dont il répondra à la demande d'aide de l'Espagne", a déclaré le ministre des Finances japonais Jun Azumi à des journalistes à l'issue d'un conseil des ministres. "J'attends de l'Union européenne qu'elle réponde énergiquement" aux difficultés des Etats membres de la zone euro croulant sous la dette et dont les banques menacent de faire défaut, a-t-il ajouté, cité par l'agence Dow Jones.
Les dirigeants européens se réunissent les 28 et 29 juin à Bruxelles pour se pencher sur les difficultés les plus urgentes rencontrées dans la zone euro, notamment par l'Espagne et la Grèce. L'Espagne et Chypre se sont officiellement résolues lundi à demander l'aide de l'Union européenne afin de sauver leur banques insolvables. Depuis le début de la crise, cinq pays ont réclamé le soutien financier de Bruxelles.
Le Japon est victime de la crise des dettes souveraines en zone euro qui a propulsé le yen, monnaie refuge convoitée par les investisseurs fuyant les actifs risqués comme l'euro, à des niveaux records à la hausse face au dollar et à la devise européenne, pénalisant les exportations nippones.
Le Japon est par ailleurs un important acheteur d'obligations d'Etat européennes. En 2011, il a acquis entre 10 et 20% du montant des diverses émissions du Fonds de soutien de la zone euro (FESF) destiné à soutenir les pays membres de l'union monétaire qui en auraient besoin.
