
Il y a déjà un résultat à engranger de la très attendue rencontre des chefs d'Etat et de gouvernement de cette semaine : c'est la levée d'un certain nombre de tabous. Dans le rapport présenté cette semaine par le président du Conseil Herman van Rompuy il est question de « solidarité fiscale », d'un « trésor européen », de « mise en commun des risques », d' « émissions communes partielles » de dettes publiques, ou encore d' « exercice conjoint de la souveraineté ». Ce ne sont pour l'instant que des mots. Mais que les Vingt-Sept consentent à discuter sur cette base est en soi un progrès.
Changement de méthode
Un changement de méthode s'imposait et il a porté ses fruits. Celle adoptée pour préparer la base des discussions : la réunion d'un quatuor de présidents formé par José Manuel Barroso (Commission), Herman van Rompuy (Conseil), Mario Draghi (Banque centrale européenne) et Jean-Claude Juncker (ministres des Finances de la zone euro) avait « de l'allure », juge-t-on à Bruxelles. Elle n'a en pratique pas si mal fonctionné, comme le montre le rapport van Rompuy, largement inspiré de ses résultats.
Dans l'organisation de la négociation entre pays, la donne a également changé. On n'a plus affaire à un binôme franco-allemand mais à un quatuor là aussi, formé de l'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne. C'était le format de la réunion de Rome de la semaine dernière. Celle aussi de la réunion préparatoire de mardi soir à Paris autour du ministre des Finances Pierre Moscovici.
Tout est là, sauf le "Comment faire ?"
Quatre pays qui ont « quatre positions différentes », constate une source européenne. L'Espagnol Mariano Rajoy et l'Allemande Angela Merkel sont proches sur la question des réformes de structure et de la rigueur budgétaire. L'italien Mario Monti ne les dément pas mais se rapproche du français François Hollande pour ce qui est du rôle de la Banque centrale européenne (BCE) et de la mutualisation d'une partie des dettes. Le rapport Van Rompuy ne sacrifie aucune de ces positions. Mais à vouloir toutes les concilier, il omet de fixer des priorités et d'établir un agenda comme une méthode. Or tout est là. Le « comment faire ?» traduit la volonté d'aboutir.
Les marchés financiers sceptiques
Que faut-il attendre du sommet des 28 et 29 juin ? Trop peu, jugent déjà les investisseurs qui saluent l'arrivée du sommet par une baisse des Bourses. En réalité, les dix-sept pays de la zone euro progressent sur l'articulation entre réformes politiques, d'un côté, et ingénierie financière pour stopper la contagion, de l'autre. Cette semaine, Bernard Cazeneuve, le ministre délégué aux Affaires européennes a parlé de « proportionnalité » entre les deux. Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble a rappelé, de son côté, qu'il ne saurait y avoir de responsabilité budgétaire commune sans des institutions plus légitimes et, en Allemagne même, un nouveau deal constitutionnel. Ces deux jours de discussions au sommet ne sont probablement pas les derniers.
Plus l'ensemble est grand, plus la nécessité d'une administration idoine se légitimise. Les "responsables" n'en étant plus, puisque non liés par un pacte commun avec nous, auront donc beau jeu de remplacer les pouvoirs dévolus à nos représentants légitimes, par des pouvoirs identiques ou accrus entre les mains d'administrations qui elles-mêmes n'auront plus d'égard pour notre satisfaction. Cel aa un nom: c'est la bureaucratie, elle généère la nomenklatura auto-reproductrice, loin du peuple qu'elle finit par mépriser ou ignorer, ne partagenant plus de sort commun avec lui. S'ensuit un dirigisme d'abord de "bon aloi", mais devant la rudesse des masses incultes et rétrogrades, ces mêmes dirigeants finiront bien par utiliser des moyens un peu plus coercitifs, car après tout ce sont eux les dirigeants... vous avez envie de prendre le risque?
Si ces mêmes grands dirigeants n'ont pas eu le courage et l'honnêteté de nous dévoiler leurs desseins pourtant si extraordinaires que nous devions obligatoirement les partager, vous pensez ces gens suffisament dignes de confiance pour qu'on prenne ce risque?
Un vendeur de voiture d'occasion vous vente monts et merveilles et vous écopez d'une épave. Vous allez le voir pour en acheter une neuve chez lui, au prétexte qu'il vend là encore les meilleures avec le meilleur service et double arguement qui tue: vous n'avez pas le choix, vous n'avez plus de voiture. Maéis ne vous inquietez pas je vous finance à 100%. Et puis avec du neuf, c'est toujours mieux qu'avec du vieux surtout quand il ne marche pas (et même si c'est lui qui vous l'a vendu?)!
Au contraire, la vraie proposition fédérale préconise un parlement européen directement élu par tous les citoyens de l'UE, fondé sur celui qui existe actuellement, mais qui reprendrait les compétences actuellement détenues par le Conseil des ministres de l'UE. Le gouvernement serait issu du parlement et la Commission y serait soumise.
Ainsi, le déficit démocratique au c?ur du problème européen et de la crise actuelle serait comblé.
De plus juste un mot Simple Citoyen, venant de France ,nous avons beau jeu de parler de bureaucratie, nous l'avons quasiment inventé...ces enarques, ces fonctionnaires etc...bonne soirée.
Si vous en doutez, rappelez vous ce qui s'est passé en Grèce et en Italie. Dans ce dernier pays, pourtant tout à fait démocratique a priori, un personnage non élu, nommé par le Président (dont on nous explique toujours qu'il n'a aucun pouvoir) sénateur à vie, est placé à la tête du pays, sans élection alors qu'elles étaient imminentes.
Le problème, c'est qu'une fois en place, il ne sera plus possible de procéder à une mise en place ordonnée d'institutions dans un cadre démocratique. Elles existeront et nous auront engagées. Pourquoi croyez vous par exemple qu'il soit nécessaire de prévoir une immunité totale, une inviolabilité des lieux, biuns et correspondances de tout employé ou responsable du MES, si ce n'est pour empêcher un retour en arrière et de dévoiler ce qui a été fait non seulement en notre nom, mais avec notre argent?
Par ailleurs, il est quand même légitime de demander aux peuples qui ils sont d'accord pour les représenter, gérer en leur nom, s'engager en leur nom et engager leur devenir, non? Il n'est pas dit que les peuples, ou tous ou certains choisissent de rester dans une union fédérale s'ils en ont le choix. Là, ils ne l'auront simplement pas. Point final. Et à ceux qui s'élèveront contre, il sera facile de faire porter l'habit de méchant, terroriste potentiel ou je ne sais quelle billevesée.
Des invectives contre Bruxelles et ses administrations, et son caractère antidémocratique..?, certes Messieurs, il y a un "machin Bruxellois" dont l'efficacité est pauvre, mais vous oubliez qu'un parlement d'élus existe, qu'il avalise ou amende les directives européennes dont vous souffrez semble-t-il, et que vous votez, vous citoyens Français pour ces mêmes députés, les plus nombreux en siège après l'Allemagne ( 73 députés vs 99 ) ex-aequo avec l'Italie (pour les membres de la zone Euro).
Soit vous faites partie des 60%.. d'abstentionistes aux élections Européennes de 2009, (en hausse 57% en 2004) et finalement tout comme les 50% d'abstentionistes
aux dernières élections législatives Françaises, vous passez votre temps à vous plaindre de la perte d'une souveraineté que vous n'exercez en aucun cas...
CItoyens si vous souhaitez plus de démocratie au niveau Européen, vous devez faire pression sur vos députés élus à ce même parlement..pour obtenir une Europe Fédérale Parlementaire, donc démocratique, qui aura elle la taille critique pour vous protéger de la compétition mondiale plus que rude. Vous le sentez tous, seule la France n'est plus grand chose dans le concert des nations, même l'Allemagne dont la population diminue sera plus faible dans 40 ans (une bombe économique sur ses retraites) . Soyons attentifs à construire l'avenir de notre continent pour les 50 ans qui viennent car sinon le G8 de 2040 sera bel et bien composé de la Chine, l'Inde, les USA, le Japon, la Russie, le Brésil, le Mexique et l'Indonésie, tous ces pays pesant plus de 150 millions d'habitants, avec des taux de croissance surréalistes pour les Européens...
Bonne journée.
(mon commentaire faisait suite a ce que F. Hollande a affirme a l'issue de la reunion de vendredi dernier a Rome, disant "qu'il n'y aurait pas de transfert de souveraineté" à l'UE "s'il n'y a pas "d'amélioration de solidarité"...). Le jeu d'echecs diplomatique ne fait que commencer...
de leur demander de s'exprimer s'ils souhaitent -
pas d'europe ?
l'europe fédèrale actuelle avec ( déclin des états)?
une europe confédèrale avec des états souverains en matiére de monnaie et de défense)
Au vu de ce que nous vivons depuis quelques années , c ette idée a de quoi refroidir plus d un .
qui commande qui dicte qui sont ces gens qui décident de la taille du préservatif européen ou de la sardine qu on regette a la mer .
Cette construction n a pas d architecte ni de maitre d oeuvre , et moins encore de plan fiable et approuvé de tous .
Et c est une construction faite pour 300 millions d habitant , ouf
J en ai froid dans le dos
C'est comme si vous disiez "non au ministère de la Justice", car les gens qui y travaillent ne dont pas elus. Comme il est facile d'écrire n'importe quoi sans savoir...
Et cette construction a entre autre permis qu'il n'y ait pas de guerre en Europe (vous n'en avez pas vécu ici, donc c'est facile de critiquer), qui a permis une croissance de la France pendant des dizaines d'années et qui, au grand dam des autres nations, continue de verser une part très importante du budget Européen aux agriculteurs Français.
Alors, avant de déverser votre venin, renseignez-vous...