L'économie britannique à l'arrêt en 2012

Les perspectives de croissance économique du Royaume-Uni à court terme sont "plus faibles" qu'anticipé en mai, a indiqué mercredi le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mervyn King, lors de la présentation du rapport trimestriel de l'institution sur l'économie.
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La Banque d'Angleterre (BoE) estime que les perspectives de croissance économique du Royaume-Uni à court terme sont "plus faibles" que ce qui avait été anticipé en mai. C'est ce qu'a indiqué mercredi son gouverneur Mervyn King lors de la présentation du rapport trimestriel de l'institution sur l'économie. Dans ce rapport, la banque centrale britannique a abaissé ses prévisions à court terme, prévoyant une croissance annuelle proche de 0% pour 2012, alors que dans ses précédentes estimations, en mai, elle l'anticipait juste sous le seuil symbolique de 1%.

Le retour à une croissance supérieure à 2% attendu pour le deuxième trimestre 2013

"Les perspectives de croissance au Royaume-Uni restent exceptionnellement incertaines", a estimé la banque centrale britannique dans son rapport, dans lequel elle prévoit désormais un retour de la croissance au-dessus de 2% au deuxième trimestre 2013 et non plus en début d'année.

La BoE a de nouveau mis en avant le fait que "la croissance de la demande mondiale a ralenti, avec une activité en zone euro particulièrement faible" et que l'impact combiné de la crise de la dette en zone euro et des mesures d'austérité mises en place par le gouvernement britannique ainsi que les conditions de crédit toujours restreintes dans le pays devraient continuer de peser sur l'économie britannique. Lors d'une conférence de presse, Mervyn King a d'ailleurs prévenu que "le chemin serait encore long pour atteindre une solution à ces déséquilibres".

L'affaiblissement de l'euro pénalise l'économie britannique

Le gouverneur a de plus souligné que, du fait de la crise en zone euro, "un nuage noir d'incertitude plane sur l'investisement, et l'affaiblissement de l'euro (face à la livre sterling, ndlr) est un autre obstacle qu'il faut prendre en compte" car il pénalise les exportateurs britanniques. Le Royaume-Uni est retombé en récession en fin d'année dernière et l'économie s'est encore contractée de 0,7% au deuxième trimestre. La BoE a aussi relativisé l'impact des Jeux Olympiques de Londres, qui devraient n'apporter au mieux qu'une "petite" contribution à la croissance au troisième trimestre, selon son chef économiste Spencer Dale.

Pas de "besoin urgent" de nouveau stimulus monétaire

Mervyn King a cependant estimé qu'il n'y avait pas de "besoin urgent" de nouveau stimulus monétaire mais laissé la porté ouverte à de nouveaux rachats d'actifs. La BoE a annoncé en juillet l'injection de 50 milliards de livres (62,9 milliards d'euros) dans l'économie britannique, portant à 375 milliards de livres le montant total de son programme de soutien à l'économie, une nouvelle tranche qui doit être conduite sur quatre mois. Ainsi, comme le note Simon Hayes, économiste chez Barclays Capital, la probabilité de l'annonce d'une nouvelle tranche de rachats d'actifs, qu'il estime à 50 milliards de livres de nouveau, est élevée.

L'inflation ne devrait d'ailleurs pas faire obstacle à un nouveau soutien monétaire fin 2012. En effet, la BoE prévoit que l'inflation recule jusqu'au niveau cible de 2% dès fin 2012 avant de rebondir légèrement au cours du premier semestre 2013. Il faudra par contre attendre fin 2013, contre mi-2013 estimé en mai, pour voir l'inflation passer sous 2%.

Commentaires 6
à écrit le 08/08/2012 à 18:20
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Et moi qui pensait, comme je l'entends partout, qu'être hors de cette satanée monnaie unique, l'Euro, permettait de connaitre prospérité et plein emploi.

à écrit le 08/08/2012 à 18:06
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Tiens donc, l'Angleterre est-elle aussi à l'arrêt. Combien déjà 16% de chômage et 10% de déficit... le résultat des politiques aberrantes du psoe. Nous assistons sous les coups des politiciens à l'effondrement de sociétés qui se sont construites sur ...

à écrit le 08/08/2012 à 16:28
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La Grece n'a toujours pas fini de rembourser ses frais lies aux JO .. Bonne chance aux Anglais, va falloir racker serieusement ! En 1976 les jeux d'ete a Montreal ont laisse une ardoise de 1.4 milliards de dollars ... que Montreal a fini de rembourse...

à écrit le 08/08/2012 à 16:02
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ah, tiens, je croyais que tout irait bien avec les baisses d'impôts de Cameron et un des pays les moins socialistes (je ne dis pas un des plus libéraux car John gale va nous dire que tout le monde est communiste même les USA !).

le 09/08/2012 à 10:23
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Excetement ça, pour un libéral il y a toujours plus libérale ailleurs mais ce qui est drôle c'est qu'aucun pays n'a la recette magique, c'est tout l'occident qui est en crise et la Chine verra sa bulle immobilière éclater et gare aux dégâts. Ce systè...

à écrit le 08/08/2012 à 15:20
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Et en 2013 il va falloir commencer a payer les JO (rembourser les crédits)...

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