
Il y a eu cette nuit un parfum de crise de la dette à Dublin. Le gouvernement irlandais a lancé une procédure accélérée pour liquider l'Irish Bank Resolution Corporation (IBRC), qui regroupe les reste des banques Anglo Irish Bank et Nationwide qui avait été nationalisées en 2009 et 2010.
Une nuit pour agir
Vers 17 heures, mercredi, les agences Reuters et Bloomberg commencent à évoquer une possible liquidation de la banque. Michael Noonan, le ministre irlandais des Finances, prend alors peur. Si cette nouvelle se répand, les déposants à l'IRBC vont vider leurs comptes et les détenteurs des obligations émises par l'IRBC vont chercher à solder leurs positions. La valeur de la banque risque de s'effondrer et le projet de liquidation en douceur, prévue selon lui depuis septembre, risque d'échouer.
En début de soirée, Michael Noonan lance donc le processus. Il faut parvenir à achever le processus avant l'ouverture des guichets, et des marchés. En début de soirée, les dirigeants de l'IRBC sont remerciés et le contrôle de la banque est confié au cabinet KPMG. Vers 20h30, un projet de loi de 52 pages est présenté au conseil des ministres. Il prévoit le transfert de tous les actifs de l'IRBC à la banque publique NAMA et l'émission par cette dernière d'obligations pour payer les créanciers. Le projet est présenté en urgence au Seanad, le Sénat irlandais, qui l'adopte, puis, vers 3 heures du matin, au Dail, l'assemblée nationale, qui l'accepte aussi. Aucun amendement n'était toléré. Vers 6 heures du matin, le président irlandais, Michael Higgins, revenu précipitamment de Rome, promulgue la loi. L'IRBC a cessé d'exister.
Le règlement du différend avec la BCE
L'affaire ne s'arrête pas là. Cet après-midi, le gouvernement annonce avoir trouvé un accord avec la BCE sur le règlement de la « reconnaissance de dettes » (promissory notes) de 30 milliards d'euros signée par l'Etat irlandais à l'IRBC en 2010 afin que cette dernière puisse se refinancer auprès de la BCE. Cette reconnaissance de dettes obligeait Dublin à rembourser chaque année en mars 3 milliards d'euros à l'IRBC afin que cette dernière puisse ensuite rembourser les sommes levées à la BCE. Evidemment, une fois IRBC liquidée, la question de cette procédure se pose. En réalité, Dublin a clairement piégé la BCE en la contraignant à trouver un accord alors qu'elle rechignait depuis des mois à conclure.
L'accord avec la BCE met fin au paiement annuel de 3 milliards d'euros. La reconnaissance de dettes du gouvernement irlandais envers l'IRBC est remplacée par le versement direct à la BCE d'une obligation d'Etat irlandaise de 40 ans de maturité et portant intérêt à 3%. Ceci fera économiser, selon le Taoiseach (premier ministre irlandais) Enda Kenny, un milliard d'euros par an au budget. « Ce sera autant de taxes et de coupes budgétaires en moins », a conclu le Taoiseach.
Fin d'un dossier empoisonnant
Avec ce mouvement précipité, l'Irlande en finit avec un dossier qui empoisonnait son retour sur les marchés. Désormais, l'ex-«tigre celtique» peut envisager l'avenir avec plus de confiance. D'autant que le rapport de la troïka publié ce jeudi ne tarit pas d'éloges sur le pays. Reste cependant deux questions. D'abord, l'économie de l'Irlande reste fragile. Elle repose uniquement sur les exportations, la demande intérieure restant des plus faibles. Mardi, les constructions de maisons neuves ont atteint le plus bas niveau depuis 1970. Pas sûr, donc, que l'Irlande puisse être un modèle pour le reste de l'Europe. Ensuite, l'accord trouvé avec la BCE pose problème : la BCE ne doit pas acheter directement des dettes émises par les Etats de la zone euro. Certes, ici, il s'agit d'une conversion d'une dette bancaire. Mais ceci a furieusement le goût d'un renflouement direct. Il est vrai que les dirigeants européens et la BCE avaient déjà affirmé voici quelques semaines que « l'Irlande était un cas particulier. » Comme la Grèce. De plus en plus, donc, l'Europe devient donc une addition de « cas particuliers » qui permettent aux dirigeants européens d'éviter leurs propres engagements.le principal enseignement de cette "folle journée" restera cependant que, pour la première fois depuis le début de la crise, un pays a fait céder ses créanciers et la BCE dans un mouvement rapide et inédit. C'est peut-être la plus belle réussite irlandaise.
l'Irlande paie la BCE avec de la monnaie de singe
Cela préfigure hyperinflation, dévaluation de l'euro et hausse de l'or et de l'argent:
http://lecgpi.com/largent/
http://tatanka.blog.tdg.ch/archive/2012/01/18/les-banques-meurtrieres-des-etats-nations1.html
Bonne lecture !!!
Vous verrez de ce qu il vous restera de votre monnaie "forte" apres quelques jours !!!
Bien joué peut être mais conte vous/nous...
On aimerait bien que ce genre d'action résolue soit menée en France.
Seulement une fois de temps en temps, bien entendu.
Sinon la France ne serait plus la France (qu'on aime).
Il ne s'agit pas de sortir de l'UE ou pas. C'est tout le modÚle economique qu'il faut revoir.
Nous vivons à crédit! Tout le monde doit quelque chose à tout le monde.
Un nouveau né est redevable de plusieurs dizaines de milliers d'euros al'instant où il commence à respirer. Et ça ne s'arrangera pas tant que le modÚle inflationniste dans lequel nous vivons ne sera pas remis en cause.
Bien cordialement
@Medialobotomie: oui changer le systeme je suis pour, mais comment? on est tellement pris de ce mode de fonctonnment qu'il est devenu impossible d'en sortir! une idée?
@@Stop le reve : "Donc arrete de debiter des anneries" l'invective est votre seul argument ? Je vais vous donner les miens : la dette publique en France (et ailleurs) est une funeste escroquerie. La dette française est de 1800 milliards d'euros. Quand vous regardez le total des intérêts payés aux banques depuis 1974, ils s'élèvent à 1400/1500 milliards d'euros. Sans les intérêts, notre dette publique serait à peine à 20pts de pib. Pourquoi les états (via les banques centrales) prêtent de l'argent aux banques à faibles taux pour ces banques reprêtent derrière aux états à taux plus élevés. Expliquez-moi la logique, vous qui êtes si brillant.
En ce qui concerne l'ue, c'est une institution qui relève du despotisme éclairé (référendums bafoués, anciens de GS à tous les postes clefs et chefs de gouvernement nommés) et qui ne peut pas fonctionner car elle relève d'intérêts trop divergeants entre les 27 pays. Vous aurez beau dire le contraire c'est une réalité qu'on subit depuis 20 ans. Pour l'euro, une monnaie doit forcément correspondre au niveau de compétitivité d'un pays. Une même monnaie pour 17 pays différents c'est comme une même taille de chaussures pour 17 pointures différentes. A tous les deux, si vous souhaitez vous informer, allez lire chouard ou asselineau.
@@Stop le reve : "Donc arrete de debiter des anneries" l'invective est votre seul argument ? Je vais vous donner les miens : la dette publique en France (et ailleurs) est une funeste escroquerie. La dette française est de 1800 milliards d'euros. Quand vous regardez le total des intérêts payés aux banques depuis 1974, ils s'élèvent à 1400/1500 milliards d'euros. Sans les intérêts, notre dette publique serait à peine à 20pts de pib. Pourquoi les états (via les banques centrales) prêtent de l'argent aux banques à faibles taux pour ces banques reprêtent derrière aux états à taux plus élevés. Expliquez-moi la logique, vous qui êtes si brillant.
En ce qui concerne l'ue, c'est une institution qui relève du despotisme éclairé (référendums bafoués, anciens de GS à tous les postes clefs et chefs de gouvernement nommés) et qui ne peut pas fonctionner car elle relève d'intérêts trop divergeants entre les 27 pays. Vous aurez beau dire le contraire c'est une réalité qu'on subit depuis 20 ans. Pour l'euro, une monnaie doit forcément correspondre au niveau de compétitivité d'un pays. Une même monnaie pour 17 pays différents c'est comme une même taille de chaussures pour 17 pointures différentes. A tous les deux, si vous souhaitez vous informer, allez lire chouard ou asselineau..
"sur la dette en France (et ailleurs, par exemple en GB ou aux USA) étudiez un peu l'histoire économique et voyez pourquoi depuis Pompidou la Banque Centrale ne prête plus directement." Ah oui expliquez-moi, pour l'inflation peut-être ? Cet argument ne tient plus puisque la BCE fait marcher la planche à billet depuis des années (croissance de la masse monétaire largement supérieure à la croissance eu europe) et on ne constate pas d'inflation. D'autre part, nous avons la règle d'or dans la constitution aujourd'hui, n'est-ce pas ? La vérité c'est que nous avons privatiser la création monétaire aux banques pour mieux asservir les états nations. "La taille de l'Europe est inférieure à celle des USA (41 états) et pourtant ça marche.". C'est à vous de reprendre vos livres d'histoire. Les US, colonie anglaise (culture anglo-saxone depuis des siècles) qui a fait sa révolution en 1776 pour des raisons de droits de douane - boston the day - (alors que nous c'était pour la liberté) et qui s'est développée avec des rachats d'états (alaska, arizona, hawai, louisiane...) avec le dollar comme monnaie d'origine. Désolé mais rien de communs avec l'histoire en europe ou alors pourquoi pas un gouvernement mondial (ce que l?on nous prépare ? )?."Idem pour la monnaie, et pourtant on ne peut pas dire que l'Arkansas ait la même productivité ou la même richesse que le New Jersey." Pourquoi ? parce qu'il y'a des transferts de richesse des états riches vers les états pauvres (via des redistributions), comme en France entre l'idf et la corse ou la lozère."Sur la démocratie, là encore il n'y a pas eu de coup d'état pour imposer l'Europe." Ah bon ? Qui a évincé Berlusconi, le peuple italien ? Monti a été élu ? Les référendums en france, irlande, pays-bas n'ont pas été bafoués ? Vous voyez un débat dans les médias de masse (détenus essentiellement par lagardere, dassault, ppr, bolloré) avec les pro-européens et les eurosceptiques ? La construction européenne relève d?un despotisme éclairé, c?est un fait indiscutable.
"Vous ne pouvez pas imposer vos visions à des pays qui ont décidé et qui continuent à décider de vivre en paix et veulent mieux s'intégrer. Votre chacun pour soi a déjà montré ses limites en Europe." Ca c'est du blabla qui ne résiste pas à l'épreuve des faits.
100 empruntés sur 40 ans à 3%/an font environ 72 d'interêts cumulés !
Donc qu on l ai emprunte a une banque centrale qui aurait du coup fait tourne la planche a billet (comme les USA) ou aux marches comme on le fait, les consequences auraient ete le meme, vous pouvez hurlez, faire de la demago c est de la comptabilite pure>>>>> On depense plus que ce qu on collecte/a besoin. Dans les 2 cas c est au finale le consommateur/contribuable qui paye soit avec une pression fiscale important, soit avec des cycles inflation/deflation et des prix delirants, et une economie Atone comme le Japon..... Donc partant de la vous vous rendez bien compte que tous vos alibi: Euro par euro, UE pas UE..... sont falacieux. Tant qu on aura pas regle le probleme de notre Etat (au sens large) obese et les derives assistanales de notre systeme social rien ne changera
Concernant la devaluation interne comme vous dites, encore une fois vous confondez consequences et causes les Etats que vous citez n ont pas eu, et c est factuels, une gestions saines et comme la France se sont endette d annee en annee pour financer leur systeme...... CQFD. Je ne dit pas que le systeme anglo saxon ou germanique est meilleurs mais le notre est plus que faillible egalement.... D'ailleurs ce n est pas pour rien que chaque annee la cours des comptes tire grandement la sonnette d alarme.... Mais ca prouve bien que l euro ou l europe ne reste qu un alibi a l incurie de tous.... C est plus facile de dire oui c est la faute al europe, a l euro, aux allemands, aux etrangers..... que de prendre nos responsabilite. Et pour la France je suis desole je le dit,l affirme et le soutiens, depuis 40 ans donc bien avant votre date de 1973 on a desequilibre le systeme recette/depense nous poussant a toujours plus emprunter..... Ca marche tant qu on est pas controlle et que l economie va bien, mais on a jamais pris les mesures corrective apres les 2 choc petroliers, encore moins apres la crise de 1998/2000 on a colle des rustine sauf qu a un moment les rustine ca pete
@Leo "La réalité c'est bien que les intérêts par 80% de la dette française" meme reflexion vous partez de la consequence avec des chiffres faux de plus, si on emprunte c est qu on depense plus qu on ne collecte>>>> Petit exemple tant que l on aura 36000 communes Francaise qui representent a elle seules 40% des communes europeennes, des conseil regionnaux et generaux, le triple des senateurs qu aux usa et le quadruple des deputes pour un pays 8 fois plus petits......il faudra les financer, comme on ne peut plus tondre on emprunte... Donc la solution reduire nos cout, comme dans une entreprise.
@GE92 @STOP LE ... Vous êtes favorable pour le gouvernement mondiale???? je croie rêver, c'est bien vrai que la bêtise humaine est sans limite pour le peuple.
Mais soyer sans crainte il y a bien une super riche oligarchie qui fait tous son possible de faire un gouvernement mondial rêver comme le gouvernement Chinois.
Je vous renvoie à la lecture sur ce site. http://secretebase.free.fr/complots/organisations/organisations.htm
De plus vous croyez vraiment que l'Irlande a fait ça en une nuit en mode improvisation? Permettez-moi d'en douter!
Cordialement
@Malin : on travail peut être un peu moins qu'eux en moyenne, mais notre productivité est elle beaucoup plus élevé... il faut arrêter ce raisonnement ultra libéral de droite qui pense que seul le nombre d'heure travaillé compte.
Résumons. On veut nous faire croire :
- que deux agences lancent une rumeur qui fait paniquer un gouvernement
- qu'elles sont la cause d'une opération "commando" ultra technique
- Que tous les protagonistes concernés sont frais et dispo (juristes, condtitutionnalistes, KPMG, sénat, parlement, président, ...)
- que entre 17:30 et 20:00 tout ce beau monde (sauf le president) etait sur le pont pour produir une loi de 52pages (imaginez le facicule) sans aucun erreur
- que KPPG a fait ça sur le pouce sans contrat ni cadre légal
- que tout ça s'est fait sans concertation avec la BCE qui est quand même un des bailleurs de fonds les plus importants
- Que la commission européenne n'a qu'à aller se rhabiller puisqu'elle n'a pas son mot à dire sur les deniers de l'UE
- que, cerise sur le gâteau, tout ce beau monde s'est mis d'accord sans accrochages
- que l'opération est une réussite technique, comptable, juridique, constitutionnelle, et diplomatique
...
Et qu'on nous prends vraiment pour des BOUGRES !!!
Bonsoir tout le monde, essayez de bien dormir quand même !
C'EST DU VOL ORGANISE . l'irlande est un modèle pour les impôts des entreprises ( surtout étrangères ) et une deuxième corde à son arc s'ajoute .. le racket en col blanc !
faites entrer le patient suivant ! merçi .