Lisbonne envisage de demander un nouveau délai pour réduire son déficit

Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho prépare le terrain à une demande d'assouplissement du programme d'austérité.
Le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho. Copyright Reuters

Le Portugal serait prêt à demander un nouvel assouplissement pour réduire son déficit. "Il n'est pas exclu qu'il soit nécessaire pour le gouvernement de demander un assouplissement supplémentaire pour 2014", a déclaré ce 24 mai Pedro Passos Coelho, le Premier ministre portugais. L'objectif de réduction du déficit pour l'an prochain est, pour l'heure, fixé à 4% du Produit intérieur brut.

Objectif de déficit en 2013: 5,5% du PIB

Le cap pour 2013 est fixé à 5,5% après 6,4% en 2012 - soit 1,6 points de plus que la limite qui évait été préalablement fixée avec les créanciers. Dans un message visant à rassurer quant à l'application du strict programme de rigueur imposé au pays, le chef du gouvernement a ajouté : "nous ferons tout notre possible pour respecter les limites prévues". Il estime en outre que le Portugal est sur la bonne voie pour y parvenir. La veille, le ministre des Finances, Vitor Gaspar, indiquait que, lors des quatre premiers mois de l'année, le déficit public était de 300 millions d'euros inférieur aux prévisions antérieures pour cette période. Les estimations officielles tablent sur un ralentissement du rythme de la récession avec une chute du PIB de 2,3% prévu pour cette année contre 3.2% l'année précédente.

Assouplissement pour la France

Cependant, la politique de rigueur imposée par la Troïka (UE, BCE, FMI) subit des critiques pour ses effets sur le chômage qui atteint 17,7% au premier trimestre. Dans ce contexte, et surtout après le feu vert accordé par Bruxelles à la France pour décaler de deux ans le programme de réduction du déficit public, Lisbonne prépare le terrain pour demander un nouveau report du calendrier. Pour le moment, le chef du gouvernement portugais a simplement prévenu qu'il ne comptait pas faire de zèle et qu'il ne souhaitait pas avancer la réforme des retraites prévues 2014.

Commentaires 4
à écrit le 25/05/2013 à 8:56
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petit à petit l'abandon de créances se précise ....................il y a peu de temps ils n'avaient pas besoin de la bce hé hé !

le 25/05/2013 à 20:02
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Ce petit à petit serait-il possible ? A Marrakech un DSK conférencier vient de rappeler ses préconisations non écoutées sur la Grèce, que confirme le cas Chypriote. Mais, tout en ayant dit qu'il fallait que les créanciers "sachent" prendre leurs pert...

à écrit le 25/05/2013 à 8:53
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c'est pas incoherent de donner un peu d'oxygene a un pays qui fait des efforts quand on voit qu'on donne 2 ans a un pays qui n'en n'a rien a cirer car il s'estime ' too big too fail' ( car en plus d'etre le centre de l'europe ce pas sserait le centre...

à écrit le 24/05/2013 à 22:35
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Aller, qui sera le premier a sortir de l'euro et de l'europe ? Il n'ont plus rien a perdre et au moins on ne leur dira pas comment servir l'huile d'olive a table ...

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