Le parlement grec a adopté jeudi 26 juin un amendement révoquant les baisses de près de 27% infligées en 2012 au traitement des magistrats, en application d'une décision de justice de 2013. Le coût de la mesure est estimé à 170 millions d'euros annuels, selon le texte de l'amendement.
Il en sera bientôt de même avec les salaires des policiers, soldats, pompiers et personnels maritimes, a annoncé le ministre adjoint des Finances Christos Staïkouras. Ces derniers avaient été victimes en 2012 d'un sévère coup de rabot que le Conseil d'Etat a récemment invalidé. Le gouvernement devra trouver quelque 600 millions d'euros pour leur rembourser le manque à gagner depuis 2012 auxquels s'ajouteront 300 millions d'euros annuels pour ramener leur rémunération au niveau d'avant la baisse.
Prise en charge du coût des médicaments de manière délibérée
Le gouvernement grec a également lâché du lest en matière de santé, de manière délibérée cette fois. Il a décidé de prendre en charge le coût des médicaments pour les patients sans couverture sociale, une mesure votée par le parlement jeudi.
Début juin, la prise en charge de l'hospitalisation des non-assurés avait été annoncée par le gouvernement. Depuis le début de la crise, 2 millions de Grecs ont été privé de couverture sociale, selon le gouvernement. L'ONG Médecin du monde estime ce nombre à 3 millions.