Jean-Louis Gergorin boira la coupe jusqu'à la lie. Celui qui figure dans la liste des suspects de l'affaire Clearstream a été mis en examen ce jeudi 27 novembre par le juge d'Huy après une plainte d'EADS pour "complicité d'escroquerie et d'abus de confiance", dans une affaire à double détente.

Le groupe européen d'aéronautique, de défense et d'espace, maison-mère d'Airbus, reproche à Imad Lahoud, autre suspect de la manipulation Clearstream, des notes de taxi s'élevant à un total de 84.000 euros entre octobre 2004 et mai 2006. Il est soupçonné d'avoir utilisé le code personnel de Jean-Louis Gergorin pour que ces frais soient pris en charge par EADS. Le groupe soupçonne également Imad Lahoud de plagiat dans des études qu'il lui a facturé. Jean-Louis Gergorin, alors vice-président d'EADS, avait recruté Imad Lahoud au sein du groupe européen.

"Le principal mis en cause n'est pour l'instant pas mis en examen pour des raisons de procédure et son présumé complice est mis en examen alors qu'il n'est pas visé par la plainte d'EADS qui ne concerne que des faits à l'égard d'Imad Lahoud", a souligné l'avocat.

Imad Lahoud a également été entendu mercredi comme témoin. Directement mis en cause par la plainte d'EADS, il ne pouvait être placé en garde à vue pour des raisons procédurales, selon cette même source. Il devrait être convoqué prochainement par le juge d'Huy en vue de son éventuelle mise en examen, selon une source judiciaire. Selon cette source, citée par l'AFP, l'agence France Presse, cette affaire "n'a rien à voir" avec le dossier Clearstream.