DSK inculpé pour agression sexuelle, les réactions à chaud dans la classe politique française

Les réactions se multiplient après l'arrestation du directeur général du FMI à New York inculpé par la justice américaine à la suite des accusations d'agression sexuelle portée par une femme de chambre du Sofitel où il séjournait. Marine Le Pen estime qu'il est "définitivement discrédité", Ségolène Royal demande à chacun de ne pas "chercher à profiter de la situation".
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A GAUCHE

Martine Aubry, Premier secrétaire du PS, "Les nouvelles qui nous parviennent de New York depuis cette nuit sonnent à l'évidence comme un coup de tonnerre. Je suis moi-même, comme tout le monde, totalement stupéfaite. J'en appelle à chacun à attendre la réalité des faits et à respecter la présomption d'innocence, à tous à garder la décence nécessaire. (...) Je voudrais surtout dire aux Français que quelles que soient les circonstances et les aléas, hier comme aujourd'hui, nous sommes là, les socialistes, pour les entendre, pour les comprendre, pour apporter des réponses à leurs problèmes et aux problèmes de notre pays, et aussi pour les servir."

François Hollande, candidat à la primaire socialiste, sur Canal + : "Terrible nouvelle. Je pense d'abord à lui, Dominique Strauss-Kahn, à ses proches, à ses amis socialistes qui apprennent cet événement sans le comprendre mais en le mesurant, et puis aussi aux Français qui en se levant ce matin entendent à la radio cette information. (...) "Il faut réagir à la fois avec émotion mais aussi avec retenue, réserve, avec le souci de la justice (...) Il faut se garder de toute conclusion prématurée."

Ségolène Royal, Présidente de la région Poitou-Charente et ex-candidate du PS à la présidentielle de 2007, sur Europe 1 : "C'est un choc. J'ai appris cette nouvelle bouleversante à propos de laquelle tout reste à vérifier. DSK a droit comme tout citoyen à la présomption d'innocence tant que les faits ne sont pas prouvés. Ma pensée en cet instant va à sa famille, à ses proches et aussi à l'homme qui traverse cette épreuve (...) Dominique va plaider non coupable et je demande à chacun de garder son calme et de ne pas chercher à profiter de la situation." (...) C'est un choc. J'ai appris cette nouvelle bouleversante à propos de laquelle tout reste à vérifier"

Jean-Christophe Cambadelis, député socialiste et proche de DSK, sur son blog : "A l'heure où nous sommes, je ne veux, ni ne peux tirer de conclusions hâtives de l'inculpation de Dominique Strauss-Kahn. Je me souviens encore trop de l'affaire Patrice Alègre ou, dans un autre registre, de celle de l'espionnage de Renault où des innocents ont été accusés à tort. Toute cette histoire ne lui ressemble pas. Dominique Strauss-Kahn va bientôt pouvoir parler, se défendre. Nous pourrons à ce moment là, tirer des conclusions."

Stéphane Le Foll, député européen, proche de François Hollande : "C'est à Dominique Strauss-Kahn et à lui seul de décider de ce que sera la suite de ce qu'il faudra faire entre le FMI ou les primaires socialistes (...) Cela ne changera pas la ligne qui est la nôtre. Ça changera peut-être le contexte",

A DROITE 

Marine Le Pen, présidente du Front national sur RTL : "Les faits qui sont reprochés à Dominique Strauss-Kahn, s'ils sont avérés, sont d'une très grande gravité. Il est définitivement discrédité comme candidat à la plus haute fonction de l'Etat. D'autant qu'il n'est pas impossible que des paroles se libèrent (...) Tout Paris, le Paris journalistique, le Paris politique, bruissent depuis des mois des rapports légèrement pathologiques que M. Strauss-Kahn semble entretenir à l'égard des femmes. J'en ai moi même été un peu victime dans un duel avec lui où il avait été extrêmement déplacé dans ses propos"

Bernard Debré, député UMP de Paris:  "C'est humilier la France que d'avoir un homme qui soit comme lui, qui se vautre dans le sexe, et ça se sait depuis fort longtemps" (...) "Je trouve cela misérable et humiliant pour notre pays" (...) "Ça va coûter cher à la classe politique française, il aura causé un tort énorme à la classe politique".

AU CENTRE

François Bayrou, Président du Modem : "Bien sûr il faut que l'enquête se déroule mais d'ores et déjà on mesure les conséquences à la fois pour un homme, pour son parti mais aussi pour l'image de la France dans le monde. (...) Si les faits sont vérifiés, ce sont des comportements dégradants à l'égard de cette jeune femme et des femmes en général et j'image que beaucoup d'entre elles en seront blessées"

Dominique Paillé, ancien porte-parole adjoint de l'UMP et vice-président du Parti radical : "Si cela était avéré, ça serait un moment historique mais dans le sens négatif du terme pour la vie politique française parce que ça voudrait dire que des candidats potentiels à la magistrature suprême ne pourraient en aucune circonstance tenir leurs pulsions" (...) "Vous imaginez bien les dégâts que cela pourrait provoquer. Je ne vois pas comment le Parti socialiste pourrait ne pas auprès de Dominique Strauss-Kahn déployer les arguments nécessaires - et là ils sont faciles à déployer - pour veiller à ce qu'il ne se porte pas candidat à la candidature"

 

 

Commentaires 5
à écrit le 04/07/2011 à 9:33
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Avec un mois de retard ! la théorie du complot ressurgit : qui aurait intérêt à se "débarrasser" d'un candidat d'une grande valeur et de grande notoriété ?i

à écrit le 15/05/2011 à 17:46
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Je soutiens les propos de Bernard DEBRE - quel deshonneur pour la FRANCE -

le 15/05/2011 à 19:06
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Je soutiens les propos de Rubis

à écrit le 15/05/2011 à 12:16
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Inculpé aux USA, ça tombe bien, car en France, ça aurait été moins crédible. Mais comment croire que cela est possible ! M. Strauss Kahn est visiblement victime d'une machination, dont certains hommes politiques sont spécialistes. Comment éliminer s...

le 15/05/2011 à 18:43
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Cela dépens de la personne que veut hisser la France vers le haut? Sans commentaires sur la taille de ces personnes!

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