Airbus a enregistré 30,6 milliards de dollars de commandes en 1999

L'année 1999 s'est révélée faste pour Airbus qui a livré 294 avions pour 16,7 milliards de dollars et enregistré 476 commandes fermes pour 30,5 milliards de dollars.Airbus affichait, à la fin de 1999, un carnet de commandes record de 1.445 appareils pour une valeur totale de 100,1 milliards de dollars, représentant plus de quatre années de production, a précisé l'administrateur-gérant du consortium européen, Noël Forgeard, en présentant le bilan de sa société.Si Airbus est encore loin derrière Boeing pour les livraisons (294 contre 620 appareils en 99), le constructeur européen a en revanche dépassé pour la première fois son grand rival américain en prises de commandes fermes contre 391).Pour la première fois également, Airbus, depuis deux ans en tête des ventes des appareils moyen-courriers 100/200 places, est passé devant Boeing dans le créneau des gros porteurs long-courriers, beaucoup plus lucratif pour les constructeurs. Airbus a vendu l'an dernier 68 appareils de la famlille A330/A340, contre 56 B747 et B777 placés par Boeing.Après trente ans de guerre commerciale entre les deux avionneurs, le carnet de commandes d'Airbus - dont le premier avion n'a été lancé qu'en 1969 - est désormais très proche de celui de Boeing, qui totalisait 1.512 appareils au 31 décembre 1999. "Avec 55% de part de marché en 1999, et environ 50% en 1998, Airbus Industrie confirme qu'il fait désormais jeu égal avec son concurrent", a estimé M. Forgeard.Parallèlement à cette progression commerciale, Airbus est parvenu l'an dernier à "améliorer considérablement ses marges", a-t-il affirmé. "Nous sommes confiants dans notre capacité à maintenir notre position sur le long terme, en apportant satisfaction à nos clients tout en créant de la valeur pour nos actionnaires", a-t-il ajouté.Le consortium européen, actuellement structuré en groupement d'intérêt économique (GIE), est contrôlé par le français Aerospatiale Matra (37,9%), l'allemand DASA (37,9%), le britannique BAe Systems (20%) et l'espagnol CASA (4,2%).Les quatre partenaires - dont trois, Aerospatiale Matra, DASA et CASA, s'apprêtent à fusionner - envisagent de transformer le GIE en société commerciale de droit commun afin de renforcer sa compétitivité face à Boeing, mais ce projet est au point mort depuis deux ans.
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