Zodiac devrait dépasser ses objectifs au cours de l’exercice 1999/2000

L'érosion des marges des équipementiers n'est plus une fatalité. Pour preuve, Zodiac a confirmé ce matin, dans un avis publié au Balo, la progression de 59 % de son résultat net au cours du premier semestre de son exercice fiscal, clos le 29 février.Bien plus, le groupe aéronautique espère dépasser les objectifs annoncés en décembre dernier pour l'exercice 2000/2001. Zodiac avait alors indiqué qu'il prévoyait de dégager un résultat net consolidé, incluant la contribution d'Intertechnique, compris entre 475 et 500 millions de francs, contre 377,5 millions de francs en 1998/1999 (avant acquisition). Les investisseurs ont bien accueilli ces informations. A la clôture, le titre Zodiac s'adjugeait un gain de 2,53 % à 190,5 euros. Il restait toutefois en repli de près de 10 % par rapport à son cours du début d'année, et de près de 30 % par rapport à son sommet historique de 1998.Initiée le premier décembre, l'intégration de d'Intertechnique dans les comptes du groupe s'est aussitôt révélée relutive, en contribuant à près d'un tiers à la croissance du bénéfice semestriel de la société. Pour deux raisons. Tout d'abord, l'activité de la nouvelle division a profité au premier chef de l'essor du secteur de l'aéronautique, grâce notamment à la bonne tenue des commandes d'Airbus et à son positionnement fort dans le métier en plein essor de systémier. Une aubaine, à l'heure où les principaux constructeurs exigent une intégration de plus en plus globale des systèmes embarqués. Par ailleurs, le financement de l'acquisition d'Intertechnique a été strictement financée par endettement. A cet égard, le taux moyens des 710 millions d'euros de crédit syndiqués obtenus par Zodiac à la fin du mois de février est largement inférieur à la rentabilité de son investissement. Un essor de l'endettement à plus d'une fois et demi le montant des fonds propres est d'ailleurs peu problématique au regard de la capacité du groupe à générer des cash flows et de son gisement de cessions potentielles.Par ailleurs, historiquement attaché à Airbus, le groupe a peu souffert des tracas rencontrés par Boeing et profité en premier lieu d'une industrie aéronautique en haut de cycle. Le bénéfice de la division d'équipement des avions de ligne n'a accusé qu'un léger recul, tandis que le résultat de la branche liée aux autres équipements aéronautiques a progressé de 19,1 %.
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