La Compagnie de Saint Gobain et Essilor viennent d'annoncer selon quelles modalités le premier va se désengager du capital du groupe optique, conformément à sa décision annoncée en mai dernier. Cette cession s'articule autour de deux opérations: la mise sur le marché de 22% d'Essilor possédés par Saint Gobain et le rachat par Essilor lui même des 10% restants.Ces opérations, qui seront concomitantes, devraient intervenir avant la fin de l'année si les conditions de marché le permettent, soulignent les deux groupes.Saint-Gobain, fabricant et distributeur de verre, emballage et matériaux de construction, avait annoncé le 16 mai son intention de céder ses parts dans Essilor, dont il était l'actionnaire de référence. Il avait qualifié cette participation financière de non stratégique, "n'ayant pas vocation à rester au sein du groupe". Il est prévu qu'Essilor propose à ses actionnaires réunis en Assemblée générale extraordinaire avant le 31 décembre 2000 de voter l'annulation des titres rachetés ce qui augmentera le bénéfice net par action (BNPA) ainsi que la rentabilité des fonds propres du groupe optique.Toutefois, cet effet relutif risque d'être annulé par la décision d'Essilor de procéder à la division par 10 de la valeur nominale de ses titres et à la conversion en actions ordinaires de 56.418 actions à dividende prioritaire sans droit de vote encore sur le marché, et ce, pour accroître la liquidité du titre.A la Bourse de Paris jeudi, le titre Essilor a chuté jusqu'à 265 euros en cours de séance soit un repli de plus de 4% avant de finir à 273,5 euros (-1,26%). L'action Saint Gobain reculait quant à elle de quelque 0,25% à 144,7 euros.Au premier semestre, Essilor a enregistré une progression de son chiffre d'affaires de 19% à 978,2 millions d'euros pour un résultat d'exploitation de 130,3 millions d'euros, en hausse de 21%. Le groupe optique a notamment accru sa rentabilité de manière significative puisque la marge nette s'établit à 7,2% contre 6,8% un an plus tôt. Sur la période le chiffre d'affaires de Saint Gobain s'est établit à 13,782 milliards d'euros (+25,8%) tandis que le résultat net a reculé de 1% à 873 millions d'euros contre 882 millions d'euros au premier semestre 1999.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:52

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