Des discussions sur une éventuelle fusion de leurs activités se sont tenues hier entre l'Allemand Bertelsmann et le Britannique EMI. Mais les deux groupes ont déclaré, à l'issue de la réunion, qu'en raison des résultats de l'éditeur musical et d'un contexte juridique complexe, plusieurs semaines de réflexion supplémentaires étaient nécessaires. Comme attendu, EMI a annoncé un résultat net avant impôts en baisse de 30%, ce qui pourrait changer les termes du rapprochement. L'éditeur des Spice Girls dégage, pour le premier semestre de son exercice 2000-01 (mars-septembre), un bénéfice avant impôts et résultats exceptionnels, de 59,1 millions de livres (98,5 millions d'euros), en baisse de 31,7% par rapport à la même période de l'exercice précédent. Ce résultat est néanmoins légèrement au dessus des prévisions des analystes qui l'avaient évalué à 57,1 millions de livres (95,3 millions d'euros). Le résultat net du groupe pour le premier semestre s'est soldé par une perte de 52,27 millions d'euros contre un bénéfice de 53,27 millions d'euros au premier semestre 1999. Du coup, EMI ne cache pas avoir repris les discussions avec le rival américain de Bertelsmann, Warner Music. Un précédent projet de fusion entre EMI et Warner a été refusé par les autorités de la concurrence. De son côté, Bertelsmann promet d'offrir "les mêmes mérites stratégiques" qu'une fusion avec le groupe américain.La rapprochement entre Bertelsmann et EMI pourrait éventuellement se faire au niveau de BMG (Bertelsmann Music Group), vient de proposer le groupe allemand. "Nous sommes en train d'examiner ces options, et il est vraisemblable que notre examen durera plusieurs semaines", a affirmé M. Nicoli, PDG d'EMI, laissant entendre qu'il rechercherait la solution la plus créatrice de valeur pour ses actionnaires.Enfin, dans les prochaines semaines, les deux groupes doivent examiner les termes de leur accord potentiel, de façon à faire accepter la fusion par les autorités européennes de la concurrence.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:48

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