Fimalac poursuit son rattrapage

Les efforts déployés par Fimalac pour faire oublier son statut de holding commenceraient-ils à porter? Lundi, le titre grimpe de plus de 6% à 33,58 euros à la Bourse de Paris. Il se rapproche ainsi de son plus haut historique du mois de juin, quand l'action était montée jusqu'à 34,24 euros. Depuis le début de l'année, Fimalac a vu sa valorisation bondir de près de 40% alors que l'indice CAC 40 affiche dans le même temps une progression limitée à 5%Un rattrapage justifié par la décote appliquée au holding, estime Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac. Celui-ci a beau jeu de rappeler que l'acquisition récente du canadien BankWatch par sa filiale Fitch-IBCA valorisait l'agence de notation pour plus de 1,1 milliard de dollar, soit environ 1,3 milliard d'euros. Or, au cours de 33,58 euros, la capitalisation totale de Fimalac s'établit à 1,05 milliard d'euros. Une différence qui s'explique notamment par l'endettement de Fimalac, qui approche le milliard d'euros.La capitalisation du groupe resterait toutefois inférieure de quelque 40% à la valeur de son actif net réévalué, estime le PDG de Fimalac. La société possède notamment, en plus de Fitch, le spécialiste de l'outillage à main Strafor Facom ou encore la compagnie de stockage portuaire de produits chimiques LBC. Le holding a par ailleurs accéléré son désengagement de sa filiale franco-américaine d'affinage et de transformation des métaux avec la cession de la division bijouterie à l'anglais Cookson. Des négociations sont également en cours qui pourraient aboutir à la cession de la totalité d'Engelhard-Clal avant la fin de l'année, a par ailleurs expliqué Marc Ladreit de Lacharrière.Ce désengagement présente un double avantage pour Fimalac. D'une part, il simplifie la structure du groupe: après la cession d'Engelhard-Clal, toutes les sociétés formant Fimalac seront détenues à 100% par le holding, à l'exception de Cassina (filiale à 80%). Il permet ensuite à Fimalac de dégager de la trésorerie pour limiter son endettement ou pour procéder à de nouvelles acquisitions dans ses métiers centraux.Dernier atout mis en avant par les dirigeants, Fimalac a publié le 25 septembre dernier des résultats semestriels en nette amélioration. Le bénéfice d'exploitation est ressorti en hausse de 145,1% à 90,3 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 1,156 milliard d'euros, en hausse de 102%. La marge d'exploitation s'est donc sensiblement améliorée, à 7,8% contre 6,6% une année auparavant. Des performances qui doivent beaucoup à l'intégration de Facom et de Cassina dans les comptes à partir du 2ème semestre 1999. Pour l'ensemble de l'exercice 2000, Marc Ladreit de Lacharrière a confirmé que le résultat d'exploitation du groupe dépassera largement le milliard de francs (environ 150 millions d'euros).
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