Fleury Michon fait son entrée au Second marché à 22,76 euros par action

A l'heure où le secteur de l'alimentation pâtit des démêlés de Paul Prédault sur la listériose et la désaffection des investisseurs pour les valeurs défensives, Fleury Michon s'apprête à entrer en grandes pompes sur le Second marché de la Bourse de Paris. Le leader français des plats cuisinés frais émet aujourd'hui 838.900 actions, dont un cinquième sera soumis aux investisseurs via une offre à prix ferme et le solde sera émis par placement global. Le prix d'introduction est de 22,76 euros par action. Le chef de file de l'opération est le Crédit industriel de l'Ouest, partenaire du groupe depuis quarente ans, en collaboration avec le Crédit mutuel, la Banque de Vizille et EIFB.Concrètement, alors que le groupe était jusqu'à présent absent des marchés financiers après 74 ans d'existence, 17 % du capital sera détenu par le public à l'issue de l'opération, ramenant la participation de la famille fondatrice de 81,4 % à 67,8 %. S'y ajouteront enfin 150.000 titres, soit 3 % du capital, émis à destination des aux salariés." Cette opération permettra de financer les 400 millions de francs d'investissements industriels prévus au cours des trois prochaines années pour faciliter notre développement dans le secteur de la restauration hors domicile et d'être à l'affût de toute opportunité de croissance externe, en France comme dans le reste de l'Europe ", indique Yves Gonnord, Pdg et actionnaire familial du groupe, sans mentionner les noms des cibles potentielles. La direction entend ainsi se développer en gardant la situation financière la plus saine possible, le groupe tablant sur un ratio d'endettement financier net sur capitaux propres (gearing) de 0,03 en 2001, contre 0,35 en 1998.Du point de vue de l'activité, le groupe prévoit un chiffre d'affaires de 363 millions d'euros en 1999 pour un résultat net de 6,8 millions d'euros. Mieux, des progressions respectives de 40 % et de 80 % de l'activité et du bénéfice net sont attendues d'ici à 2001, grâce au positionnement sur les marchés en forte croissance des solutions repas en libre service de grande distribution et en restauration hors domicile.Dans ces conditions, le prix d'introduction arrêté valorise l'entreprise à 112 millions d'euros, soit près de 16 fois le bénéfice attendu l'exercice passé et 9 fois celui de 2001. En comparaison, le spécialiste français des conserves alimentaires Saupiquet se paye près de 25 fois son résultat net anticipé en 2000, alors que le groupe de charcuterie industrielle Paul Prédault ne prévoit pas de retour aux bénéfices avant 2001.
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