Hermès : la rentabilité devrait s'accélérer au cours des prochaines années

Le groupe de luxe Hermès International a vu son résultat net en 1999 croître de 33% à 119 millions d'euros (780 millions de francs) contre 89 millions d'euros (585 millions de francs) en 1998. Ce résultat s'entend après la prise en compte d'une charge d'impôt de 74 millions d'euros (484 millions de francs) contre 69 millions d'euros (455 millions de francs) l'année précédente, a précisé le groupe dans un communiqué. L'action grimpe à Paris de 3,67% à 144,1 euros devant l'accélération de l'activité du groupe sur l'ensemble de ses marchés.Le chiffre d'affaires du groupe s'est établi en hausse de 21% sur l'année à 927 M EUR (6,083 mds FF) comparé à celui réalisé en 1998, a-t-il rappelé. A taux de change constants, le chiffre d'affaires a progressé de 14,6%. En Europe, les ventes ont progressé de 10% et l'activité a été soutenue toute l'année, grâce notamment à l'agrandissement des magasins de l'avenue George V à Paris et celui de Milan. En Amérique, les ventes ont progressé de 19%, de même qu'en Asie, et ce plus particulièrement au Japon et en Corée. Le résultat d'exploitation pour 1999 a atteint 192 millions d'euros (1,259 milliard de francs), en hausse de 21% par rapport à 1998 tandis que la capacité d'autofinancement s'est établie à 162 millions d'euros (1,065 milliard de francs), permettant de financer un programme d'investissements de 91 millions d'euros (599 millions de francs). Ces investissements concernent notamment le début de la construction de nouveaux magasins à New York et Tokyo et la rénovation du magasin de Milan, alors que trois concessions, à Marseille, Padoue et Berlin, ont été reprises par le groupe pour être transformées en succursales. Mais le meilleur reste encore à venir. Car pour encourageante que soit la hausse de la rentabilité, au cours de l'exercice passé, certains éléments défavorables ont significativement pesé sur les marges. En ligne de mire, l'érosion des rendements dans le métier de la soie, la forte hausse des frais de communication, les lourds investissements dans les nouvelles implantations et un taux de couverture de change défavorable sur le yen. Autant de bémols qui devraient disparaître dès l'année prochaine. Tout d'abord, l'activité devrait croître, du fait de l'essor des nouvelles emplacements commerciaux, comme à New York et à Ginza. D'autre part, la montée en puissance de l'activité maroquinerie, au niveau de marges de plus en plus proche de celle de la soie, devrait compenser l'érosion de l'activité sur ce dernier produit. Et pérenniser la progression du résultat du groupe.Déploiement géographique équilibré, catalogue de produits de plus en plus étoffé, la stratégie mise en place par la direction, ces dernières années, vise en effet à limiter les à-coups conjoncturels et asseoir la visibilité de la société à moyen terme. D'autant que le strict contrôle qu'exerce le groupe sur sa production et la solidité de sa structure financière met le marché à l'abri de toute mauvaise surprise.Toutefois, ces atouts ont déjà largement séduit les investisseurs. En témoigne le doublement de la valeur, au cours du deuxième semestre 1999. Résultat, si l'ensemble des analystes sont unanimes à saluer la vigueur des fondamentaux, la plupart soulignent la surévaluation du titre, qui se paye plus de 40 fois le bénéfice attendu cette année.
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