Suez Lyonnaise va se lancer dans le téléphone mobile

Le groupe français diversifié Suez Lyonnaise des Eaux envisage de se lancer dans la téléphonie mobile dans le cadre d'un consortium. Son président, Gérard Mestrallet, précise ses ambitions dans un entretien au quotidien Les Echos paru ce matin. Et annonce que son groupe est aussi candidat à l'attribution d'une licence nationale d'opérateur de boucle locale radio en France dans le cadre d'un autre consortium.Si, en matière de communication, Suez Lyonnaise, présent dans le câble et actionnaire de M6 et TPS (Télévision par satellite), "n'affiche pas une ambition mondiale", le groupe a une "vision européenne" pour ce secteur et sa "stratégie est aujourd'hui à l'accélération", affirme M. Mestrallet.Concernant le téléphone mobile, "nous envisageons de former un consortium pour être candidat à l'attribution d'une des nouvelles licences d'opérateurs de téléphonie mobile à la norme UMTS", précise-t-il. Ceci s'inscrit dans la stratégie du groupe "d'investir dans les techniques permettant de favoriser la diffusion de l'internet", ajoute-t-il.La troisième génération de téléphones mobiles, dite UMTS (Universal mobile telecommunication system), permettra aux utilisateurs d'accéder au multimédia et à l'internet avec leur appareil.Suez Lyonnaise veut être "l'actionnaire majoritaire ou le premier actionnaire de ce consortium qui va se constituer dans les mois qui viennent", précise M. Mestrallet."Lundi prochain, nous déposerons un dossier pour participer à l'attribution d'une licence nationale d'opérateur de boucle locale radio", indique le président du directoire."Nous ne serons pas seuls. Nous allons créer un consortium dont nous serons le premier actionnaire à parité avec un groupe français actif dans les activités internet et aux côtés d'un opérateur étranger", indique-t-il sans autre détail.La technologie radio permet aux nouveaux opérateurs d'accéder aux clients sans passer par le réseau filaire local de France Télécom pour leur proposer des services à haut débit (internet, multimédia) en s'épargnant les travaux de déploiement coûteux d'un réseau fixe en cuivre ou en fibre optique.Selon M. Mestrallet, le tour de table du consortium à créer pour la boucle locale radio "sera complété par des investisseurs financiers français". L'objectif est "de couvrir rapidement une centaine de villes françaises et de permettre aux PME d'accéder à un service d'accès à internet à haut débit".Concernant l'activité câble du groupe, sur la quarantaine de candidats qui ont "regardé le dossier" de partenariat stratégique avec Suez Lyonnaise et France Télécom, "une dizaine ont fait une offre pour être notre partenaire", indique M. Mestrallet."Nous allons gérer ce dossier en cohérence avec la création du consortium pour l'UMTS. Les actionnaires ne seront pas forcément les mêmes, mais nous allons faire en sorte qu'il n'y ait pas d'incompatibilité", assure-t-il.
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