Le groupe britannique de téléphonie mobile Vodafone AirTouch serait sur le point de jeter l'éponge sur sa tentative de prise de contrôle d'Airtel. Selon le Financial Times, l'offre de 7,2 milliards d'euros avancée par Vodafone en décembre pour prendre plus de 30% d'Airtel et s'en assurer ainsi le contrôle n'a plus que très peu de chances d'aboutir. En effet, des arrangements complexes dans le cadre d'un pacte des actionnaires d'Airtel, qui n'ont d'ailleurs pas été rendus publics, empêcheraient les membres d'acheter ou vendre leur participation sans la proposer d'abord aux autres partenaires. En outre, ces arrangements obligent également Vodafone, son concurrent britannique British Telecommunications (BT), et les compagnies espagnoles Acciona (bâtiment), Alba et Torreal (sociétés d'investissements) à voter ensemble pour toute décision au conseil, précise le quotidien économique. ET si BT souhaite également accroître sa part dans Airtel, il ne recherche pas une prise de contrôle. Il se contenterait en réalité d'augmenter sa participation en tandem avec Vodafone selon le journal. De son côté, le groupe bancaire espagnol Banco Santander Central Hispano (BSCH) cherche à se défaire de ses 30,45% dans Airtel, dans lequel Vodafone détient déjà 21,7% et BT 17,81%. Mais aucun des deux groupes britanniques ne peut reprendre seul cette participation en raison des accords entre actionnaires qui les lient aux trois actionnaires minoritaires espagnols. En plus de cette bataille des plus complexes pour Airtel, Vodafone AirTouch est aussi engagé dans une offre hostile géante de plus de 130 milliards d'euros sur l'Allemand Mannesmann, lancée à la veille de Noël et qui s'achèvera le 7 février.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:47

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