Pour la quinzième année consécutive, L'Oréal a réussi à afficher une croissance à deux chiffres de son résultat net. Comme attendu par les marchés, le leader mondial des cosmétiques a annoncé mercredi une progression de 15,1% à 827 millions d'euros de son bénéfice net pour 1999. Tous les ingrédients étaient réunis pour que le Français enregistre une bonne performance l'an passé : une croissance économique forte, tant aux Etats-Unis qu'en Europe, un euro faible qui facilite les exportations outre-Atlantique et un marché en expansion continue. Le résultat d'exploitation a d'ailleurs aussi fortement progressé de son côté : la hausse atteint 18,1% à 1,3 milliard d'euros 13,5%, à 1,270 milliard d'euros, hors effets de change.L'entreprise dirigée par Patrick Lindsay Owen Jones a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 12,1% en 1999 par rapport à 1998, à 10,7 milliards d'euros (70,5 milliards de francs) à périmètre constant, ne comprenant pas les ventes de sa filiale pharmaceutique Synthélabo, fusionnée en 1999 avec la filiale d'Elf, Sanofi. Une hausse de l'activité que le PDG de L'Oréal, pas uniquement centré sur les réductions de coûts, revendique. Dans un entretien à La Tribune en octobre 1999, le patron déclarait " à la différence de la plupart des groupe de grande consommation, j'exprime un objectif non pas seulement en terme de profits mais de chiffre d'affaires ". Parce que la croissance organique de la société est " beaucoup plus révélatrice à moyen et long terme de la croissance future des résultats ", poursuivait Patrick Lindsay Owen Jones. D'où une valorisation boursière élevée. A la Bourse de Paris, L'Oréal est aujourd'hui valorisé plus de 50 fois es bénéfices estimés sur l'année en cours. Un ratio bien supérieur à celui des concurrents du Français, tels l'Allemand Beiersdorf, mais qui se justifie selon nombre d'analystes par une prime accordée au leader et surtout par une visibilité exceptionnelle des résultats. Au cours de ces quinze dernières années, L'Oréal n'a jamais déçu le marché. Résultat, aujourd'hui le groupe de Liliane de Bettencourt fait référence sur le marché des cosmétiques. Seule embûche pour le groupe en 2000 : les économistes prévoient un affaiblissement du dollar, ce qui pourrait peser sur la marge de cette année. Mais, là encore, les analystes se montrent plutôt confiants. Dans les cosmétiques, L'Oréal a réalisé 56% de son chiffre d'affaires en Europe, 27% en Amérique du Nord et 17% dans le reste du monde. Et le groupe pourrait bien se découvrir un nouveau relais de croissance avec l'Asie, dorénavant sortie de la crise, et plus particulièrement le Japon, pays dans lequel les ventes de L'Oréal atteignent seulement 2%, mais qui représente 20% du marché mondial des cosmétiques.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:28

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