Le point sur... les warrants

Le Dax surperforme le CAC 40 depuis le début de l'année. Qu'en est-il de leurs volatilités implicites respectives ?A Paris, à Francfort, comme dans toutes les principales places financières, les marchés évoluent de plus en plus à deux vitesses, « nouvelle économie » contre secteurs traditionnels. Dans ce cadre, la surperformance du Dax sur le CAC 40, depuis le début de l'année, n'est qu'un rattrapage des actions allemandes des technologies et des médias vis-à-vis de leurs homologues françaises mieux valorisées. Le rally de Mannesmann depuis le début de l'année en témoigne. D'où l'essor de la volatilité implicite du Dax. Effets d'annonce, fusions et acquisitions, restructurations rapides, perte des repères traditionnels d'évaluation, plusieurs éléments concourent aujourd'hui à intensifier la volatilité des valeurs de la « nouvelle économie » et, par ricochet, des indices boursiers au sein desquels leur poids s'est accru. Par ailleurs, depuis une dizaine de jours, les valeurs traditionnelles sont vivement sanctionnées. Tandis que l'avis des investisseurs vis-à-vis des fondamentaux de ces titres n'a pas significativement évolué au cours de cette période, les incertitudes sur leur évolution à court terme se sont parallèlement accrues. D'où un essor de la volatilité implicite de ces secteurs, qui s'ajoute à celui des valeurs de la « nouvelle économie » et accentue in fine la volatilité des indices. Ainsi, tandis que le poids des actions industrielles est plus important dans le Dax qu'au sein du CAC, les volatilités implicites des deux indices évoluent de manière synchrone. Ainsi, par exemple, la volatilité implicite des warrants à la monnaie adossés à ces deux indices, avec une maturité d'un an oscillent tous deux autour de 27 %.Les valeurs de la « nouvelle économie » tiennent le haut du pavé à la Bourse de Paris, alimentant la volatilité de la cote. Comment évolue l'écart de volatilité implicite entre ces titres et leurs homologues outre-Atlantique ?Les investisseurs manquent aujourd'hui de repères pour évaluer les sociétés technologiques et des médias. D'où une référence au Nasdaq de plus en plus marquée, pour valoriser des valeurs comme Canal +, Lagardère ou encore Vivendi. La corrélation entre le CAC 40 et le Dow Jones perd dès lors de sa pertinence pour se calquer progressivement sur le Nasdaq. De fait, si les volatilités implicites des valeurs françaises restent largement en-deçà de leurs homologues cotées sur l'indice phare des valeurs de croissance américaines, leur écart tend à se réduire et leur corrélation s'accroître.Le secteur de la distribution n'a pas la cote. Comment évoluent, ces derniers temps, les call warrants adossés au titre Carrefour ?Plusieurs effets d'annonces défavorables et des réallocations d'actifs ont, ces derniers temps, pesé sur la valorisation du secteur européen de la distribution, au premier chef desquels Carrefour, en baisse de 29 % depuis le début du mois de janvier. Résultat, tandis que de nombreux investisseurs parient sur un rebond du titre vers des niveaux plus en phase avec leurs fondamentaux, les call warrants sont de plus en plus demandés, afin de bénéficier d'un rebond du titre en bénéficiant d'un effet de levier optimal. D'où un renchérissement de la volatilité implicite de ces titres, consécutif à cet afflux d'acheteurs.
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