Le point sur ... les small caps

Après être brutalement reparti à la hausse au cours des deux dernières semaines d'août, le marché des petites valeurs technologiques semble aujourd'hui marquer le pas. Quelles sont vos perspectives sur ce marché à moyen terme ?Les investisseurs se sont effectivement repris à rêver dans le courant du mois d'août, favorisant un bond de plus de 20% de l'indice du nouveau marché en l'espace de dix séances. Depuis, l'accès de faiblesse du Nasdaq a pesé sur la tendance, une nouvelle illustration du degré de corrélation élevé entre le nouveau marché et l'indice américain des valeurs de croissance. Nous pensons aujourd'hui que le marché français des petites valeurs technologiques est entré dans une phase de « stock picking », qui contraste avec les grands mouvements sectoriels de la fin août. Dans ce contexte, la parfaite connaissance des modèles économiques des sociétés sur lesquelles on investit, et la confiance dans le management sont impératifs pour les gestionnaires. Nous tablons sur une poursuite de cette phase de « stock picking », qui se traduira par une meilleure sélectivité des investisseurs, et devrait permettre au nouveau marché de reprendre sa progression sur des bases plus saines. Le marché des introductions sort aujourd'hui de sa torpeur estivale. Quels sont les dossiers qui vous intéressent le plus ?Notre parti pris est d'investir sur les sociétés ayant développé une technologie qui a le potentiel pour s'imposer comme un standard dans son domaine. Au contraire, nous sommes moins attirés par les sociétés de services. Parmi les dossiers les plus récents, ce sont donc Systran et Cryo Networks qui ont retenu notre attention. La première société, spécialisée dans la traduction automatique, a réussi son virage stratégique vers l'internet, un marché qui dispose d'un potentiel énorme. Quant à Cryo Networks, sa technologie Scol est une réponse séduisante à la volonté d'enrichissement des sites internet. Elle propose notamment la création d'environnements en trois dimensions et permet une véritable interactivité entre les visiteurs du site. La stratégie de distribution tous azimuts du « plug in » va par ailleurs dans le bon sens. A l'inverse, Micropole n'est qu'une agence web comme les autres, même si elle met en avant sa spécialisation sur les sites destinés aux téléphones mobiles. Notre décision d'investissement repose alors sur les niveaux de valorisation retenus par la société lors de son introduction, et, comme toujours, sur la qualité du management.Quelles valeurs du nouveau marché vous semblent disposer aujourd'hui du meilleur potentiel de progression ?Le titre Infosources me paraît particulièrement intéressant. D'abord, le marché n'a pas tiré les conséquences du rapprochement de son activité d'accès à internet - Infonie - avec le belge Skynet, la filiale internet de Belgacom. La nouvelle entité forme pourtant un acteur européen de poids avec environ un million d'abonnés. Le niveau de valorisation est aujourd'hui l'un des plus bas en Europe, de l'ordre de 2000 euros par abonné, alors même que le groupe dispose en son sein de nombreuses activités multimédias (Francité, ZoneJeux.com, MesActions.com, ...). De plus, l'introduction de ces dernières activités à la bourse de Paris, sous le nom d'Ixo, permettra de clarifier la structure d'Infosources qui est aujourd'hui mal comprise par les investisseurs. Dans ces conditions, nous retenons un objectif de 28 à 30 euros par action pour ce titre, contre un cours de 16 euros vendredi à la clôture.
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