Le point sur ... les warrants

Le secteur des télécommunications a de nouveau corrigé la semaine dernière. Cela a-t-il incité les investisseurs à prendre des positions sur des call warrants adossés aux principales valeurs du secteur ?« Les gens ont effectivement acheté des call sur des valeurs telles que Nokia, Ericsson ou France Télécom, qui ont beaucoup baissé la semaine dernière. Les prix des options se sont également tassés grâce à la détente de la volatilité implicite des titres du secteur. Nous nous situons aujourd'hui à des niveaux de volatilité implicite à six mois de 53 à 57% sur les valeurs télécoms, alors que nous étions beaucoup plus proches de 60% il y a quelques semaines. « Le tassement de la volatilité n'est toutefois pas une particularité du secteur des télécommunications. L'ensemble du marché parisien évolue aujourd'hui dans des marges réduites. Comme l'attrait des warrants réside dans l'amplification des fluctuations des cours, la détente de la volatilité a provoqué une contraction des volumes de warrants échangés sur la place parisienne. »Cette détente de la volatilité incite-t-elle les investisseurs à mettre en oeuvre des stratégies de couverture en achetant des put sur le CAC40 ?« La volatilité à six mois de l'indice vedette de la Bourse de Paris s'est effectivement fortement détendue au cours des dernières semaines. Elle est aujourd'hui de 23%, alors qu'elle était auparavant comprise entre 25 et 30%. Dans ces conditions, le prix des warrants sur l'indice a effectivement baissé, réduisant le coût de mise en oeuvre d'une stratégie de couverture de portefeuille. « Il est toutefois possible que la détente de la volatilité implicite se poursuive dans les prochaines semaines. Il y a deux ans, la volatilité de l'indice était tombée sous les 20%. De plus, les marchés disposent aujourd'hui d'une bonne visibilité en terme de politiques monétaires. Or, les incertitudes sur les décisions des banques centrales constituaient auparavant un facteur important d'accroissement de la volatilité. « Dans ces conditions, il est important de privilégier des warrants qui ne sont pas trop en dehors de la monnaie, et qui présentent une maturité relativement proche, afin de limiter la sensibilité de l'option à une variation de la volatilité. Nous constatons d'ailleurs que ce sont aujourd'hui les warrants d'échéance fin septembre qui sont privilégiés par les investisseurs ».Parmi les warrants sur indices internationaux, quels sont les plus travaillés ?« Pour les indices américains, les investisseurs restent clairement tournés vers l'indice Nasdaq 100. Deux raisons à cela : après la sévère correction des mois de mars et avril mars et d'avril, l'indice high-tech reste en retrait de plus de 20% par rapport à son sommet historique (5048 points). Dans un contexte marqué par des craintes de ralentissement de la croissance économique américaine, les valeurs de la Nouvelle économie sont également plus recherchées que les industrielles. Les autres indices américains sont beaucoup moins travaillés car ils présentent de très faibles fluctuations depuis le début de l'année, notamment le S&P 500. « A l'heure actuelle, les warrants adossés au Nikkeï ont retrouvé les faveurs des investisseurs. Ceux-ci espèrent que les prochains indicateurs économiques confirmeront les signes de reprise de la croissance économique. Ils tablent également sur un rebond de l'indice japonais après la forte baisse de celui-ci dans les dernières semaines. Il cote aujourd'hui 17.600 points, alors qu'il était monté à près de 21.000 points à son plus haut de l'année. »
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