Le géant allemand des médias Bertelsmann va repousser l'entrée en bourse de sa filiale de services en ligne Bertelsmann Online (BOL.com) au Neuer Markt en raison d'un environnement de marché jugé "pas idéal" pour les valeurs internet. Environ 20 à 25% de la filiale devaient à l'origine être introduits en bourse à la fin du deuxième trimestre.Le groupe indique dans un communiqué qu'il "ne va pas mettre en bourse BOL pour l'heure", sans livrer de nouvelle date mais affirme que "le renforcement et l'internationalisation de BOL.com seront poursuivies avec la même intensité","Pour l'heure, l'environnement du marché des capitaux n'est pas idéal pour les valeurs Internet, permettant d'honorer suffisamment le potentiel de croissance de BOL.com", poursuit le groupe, qui souligne que le Nemax 50, principal indice des valeurs du Neuer Markt, a perdu 23% de sa valeur depuis la mi-mars. Les dirigeants de Bertelsmann n'ont à l'évidence pas été rassurés par le succès, le 17 avril, de l'introduction de T-Online, le fournisseur d'accès à Internet filiale de Deutsche Telekom, dont le titre a gagné 38,8% lors de sa première séance de cotation. Les débuts de Lycos Europe, joint-venture entre Bertelsmann et le portail américain Lycos, avaient été nettement plus difficiles : introduit à 24 euros, le titre a perdu plus de 40% depuis, tombant la semaine dernière sous 16,50 euros. La décision de reporter l'introduction de BOL a été prise en accord avec la banque qui mène le consortium d'entrée en bourse, Dresdner Kleinwort Benson. Le 21 mars, BOL avait annoncé son intention d'entrer en Bourse pour " financer les efforts en cours pour faire de BOL le premier site commercial au monde pour les médias et les loisirs". BOL est déjà présent dans neuf pays (Allemagne, Royaume-Uni, France, Pays-Bas, Espagne, Suisse, Hong Kong, Singapour et Malaisie) et prévoit d'ouvrir prochainement des sites dans six autres pays, dont l'Italie et le Japon. La société affirme mettre à la disposition de ses clients 4,5 millions de titres de livres et 500 000 CD.

latribune.fr

20 Oct 2008, 11:10

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