Alors que jusqu'à présent, le secteur du tourisme en ligne connaissait une croissance vertigineuse à 3 chiffres aux États-Unis, l'institut d'étude américain Jupiter Communications, spécialisé dans le commerce électronique, prévoit un ralentissement progressif de cette croissance. Pourtant, l'année 1999 a battu tous les records, avec un volume d'affaires de 6,5 Md$ pour le marché américain en ligne du voyage d'affaires et de loisirs, soit trois fois plus qu'en 1998. Jupiter sattend cependant à des augmentations encore importantes dans ce domaine jusquen 2005, date à laquelle le total des réservations effectuées en ligne aux États-Unis devrait atteindre 14 % du marché global des réservations du secteur, contre 5 % en 1999. Les professionnels du tourisme se répartissent entre dun côté, les agences « pure players », nouvellement venues sur le marché et qui ont pourtant réussi à s'imposer en accaparant quelque 51 % des parts de ce marché, grâce à des stratégies marketing musclées et des négociations serrées avec leurs fournisseurs, et de lautre côté, les compagnies traditionnelles, notamment les compagnies aériennes, bien implantées sur leur secteur en raison de leur activité « brick & mortar ». Pour Jupiter, ces différents acteurs devront adopter des stratégies différentes pour faire face à la diminution de la croissance du marché. De ces choix stratégiques dépendra la pérennité des entreprises concernées. Ainsi, Jupiter estime qu'à l'avenir, les compagnies aériennes domineront le marché, l'achat de billets en ligne demeurant un acte fort répandu, même si ce type de réservation devrait diminuer avec le développement de la commercialisation de produits plus élaborés, comme les séjours organisés. Ces grandes compagnies devront toutefois s'attacher à fidéliser leur clientèle, en veillant ainsi à leur donner de bonnes raisons de revenir sur leur site. Quant aux agences pure players, elles ont le choix entre deux stratégies : le positionnement sur un marché de masse, qui devra s'accompagner d'un élargissement de la gamme de produits proposés, ou la spécialisation dans un service de niche, personnalisé, riche et innovant, dont le point fort résidera dans le ciblage pointu de la clientèle. Les agences de niche pourront alors servir de fournisseurs aux agences de masse, leur apportant les briques avec lesquelles ces dernières composeront un service à vocation globale. Par ailleurs, la diminution de la croissance entraînera également une accélération des opérations de fusion et de consolidation du secteur.

latribune.fr

20 Oct 2008, 11:10

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