Douze groupes d'électricité européens vont lancer une plate-forme internet professionnelle pour l'acquisition et la vente des équipements nécessaires au secteur de l'électricité, a annoncé le groupe italien Enel dans un communiqué. Outre Enel, le français EDF, l'allemand RWE, les espagnols Endesa et Iberdrola, le belge Electrabel, les britanniques United Utilities, Scottish Power, Northern Electric, National Grid Company, le suisse Vattenfall et le néerlandais NUON participent au projet. "Ce projet va permettre la mise en place d'un hypermarché des équipements qui permettra d'épargner du temps et de l'argent", a expliqué un porte-parole d'Enel. Dans un premier temps, ce marché en ligne sera ouvert aux fournisseurs et acheteurs d'équipements dans le domaine de l'électricité et des services d'eau. Puis le système sera étendu à l'ensemble des services essentiels ("utilities"). La plate-forme qui doit commencer de fonctionner d'ici la fin de l'été, sera axée, en premier lieu, sur un système d'enchères en ligne. Elle sera ouverte à tous les fournisseurs et potentiels acheteurs des secteurs concernés. "Les partenaires fondateurs travailleront au projet de façon à le rendre pratique pour toutes les sociétés du secteur" souligne le communiqué d'Enel. L'acquisition de biens et services par les 12 groupes partenaires représentent actuellement un montant global annuel de 30 milliards d'euros. "Il est estimé qu'à terme, une partie substantielle de ce montant transitera par la plate-forme électronique", selon Enel. Selon des estimations qui circulent dans le secteur, les économies réalisées pourraient aller jusqu'à 50% sur les frais de procédure (appels d'offre) et atteindre 10% sur les prix d'achat des matériels. Cette annonce s'apparente à plusieurs initiatives annoncées récemment par des industriels de l'automobile, du pneu ou encore du transport aérien. A Paris, un porte-parole d'EDF explique que comme pour les autres plates-formes industrielles, il s'agit de regrouper des catalogues électroniques d'achats pour "assurer une meilleure transparence entre acheteurs et fournisseurs". Le projet, qui "permettra d'alléger et raccourcir les procédures", favorisera aussi une standardisation des équipements chez les acheteurs et les fournisseurs, explique-t-on à EDF. D'un point de vue juridique, le projet prendra la forme d'une société indépendante qui sera détenue initialement à 80% par les 12 groupes partenaires. Les 20% restants seront mis à disposition de partenaires industriels et technologiques, des fournisseurs et de la direction de la société. Scottish Power et Endesa ont été les deux sociétés à l'origine de ce projet qui "n'a rien à voir avec du trading et du négoce d'électricité", indique-t-on à EDF.

latribune.fr

20 Oct 2008, 11:11

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