AOL s'effondre et entraîne les valeurs Internet américaines

En baisse de 7,34%, à 40,40 dollars, une demi-heure après l'ouverture de Wall Street, AOL poursuit, à quelques heures de la publication de ses résultats, la dégringolade entamée hier : le titre a cédé 17% en clôture, victime à son tour des risques de ralentissement, voire de baisse de ses recettes publicitaires. Le titre du premier fournisseurs mondial d'accès à Internet est ainsi revenu à son plus bas niveau depuis la mi-janvier 1999. Il entraîne dans sa chute l'action Time Warner, qui perd 5,34% après avoir reculé de 15,8% hier. Les deux titres sont liés par l'offre publique d'échange d'AOL sur Time Warner, annoncée en janvier dernier. De 155 milliards de dollars au moment de l'annonce, la valeur du rachat est maintenant de l'ordre de 126 milliards de dollars. Et la baisse d'AOL ces derniers mois a totalement effacé la prime incluse dans l'offre : l'action Time Warner vaut désormais exactement une fois et demi celle d'AOL, soit le ratio d'échange prévu dans l'accord de fusion. Time Warner a publié cet après-midi ses résultats trimestriels, marqués par une chute de 76% de son bénéfice net, à 85 millions de dollars. Le bénéfice net par action sur le trimestre est ressorti à 6 cents, soit deux plus que le consensus des analystes. Le chiffre d'affaires du groupe de médias s'est monté à 6,873 milliards de dollars contre 6,723 milliards sur le trimestre correspondant l'an dernier.AOL publiera ses résultats pour le troisième trimestre après la clôture de Wall Street ce soir. Selon un analyste de Lehman Brothers, le résulat sera conforme aux attentes du marché mais avec une évolution modérée des recettes publicitaires, phénomène qui a déjà frappé plusieurs sociétés du secteur, à commencer par Yahoo!.De son côté, Henry Blodget, analyste vedette de Merrill Lynch, se veut plus optimiste réaffirmant dans sa dernière étude sa recommandation d'achat sur le titre. Il juge AOL "plus isolé que les autres médias" d'une baisse du flux de recettes publicitaires, et s'attend à des résultats "solides, en ligne ou légèrement meilleurs qu'attendu". Soulignant que "la majorité des bénéfices d'AOL proviennent de son chiffre d'affaires de publicité et de commerce électronique", il reconnaît que "la croissance trimestrielle de ce poste est critique pour la croissance à long terme de l'ensemble". Il y a une semaine, Yahoo! avait déjà chuté après la publication de résultats trimestriels marqués notamment par une baisse du nombre des annonceurs présents sur ses sites et la régie publicitaire en ligne DoubleClick a elle aussi trébuché sur une annonce similaire. Dernière victime en date de ce mouvement : RealNetworks, éditeur du principal logiciel de lecture multimédia, qui s'attend à une baisse de ses revenus publicitaires au quatrième trimestre.
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