Le marché français de la publicité on-line a franchi la barre des 500 millions de francs en 1999

Le marché de la publicité sur internet a franchi la barre des 500 millions de francs en 1999 pour atteindre 516 millions, en hausse de 353% par rapport à 1998 (114 millions de francs), selon les chiffres issus de l'enquête annuelle réalisée par PricewaterhouseCoopers (PwC) pour le compte de l'Internet Advertising Bureau. Toutefois, en dépit de cette croissance soectaculaire, Internet n'attire encore qu'une part marginale des investissements publicitaires en France. eneffet, la presse continue d'accaparer l'essentiel des investissements pub (35 milliards de francs) suivie par la télévision (29 milliards), l'affichage (10 milliards), la radio (9 milliards) et le Cinéma (0,8 milliard). Cependant, souligne Jean Lacoume, directeur chez PwC, "la part d'internet dans les investissements piublicitaires tous médias confondus a été multipliée par 4 entre 1998 (0,15%) et 1999 (0,61%) dans un marché qui croissait de 10% en valeur : 77 milliards de francs en 1998 contre 85 milliards de francs en 1999". De plus, l'investissement pub sur le net connait des taux de croissance sans commune mesure avec ceux enregistrés par les autres médias qui s'échelonnent de 6% pour l'affichage à 26% pour le cinéma.En termes d'investissement par tête, et sous réserve de l'évaluation du nombre des internautes français, les annonceurs consacrent 91 francs par an aux utilisateurs d'internet, loin devant les sommes allouées aux habitués des salles obscures (29 francs) mais encore très loin derrière celles dédiées aux auditeurs radio (254 francs), aux téléspectateurs (780 francs) et aux lecteurs de la presse (875 francs).L'évolution au cours de l'année de l'investissement en e-pub est marquée par la même saisonalité que pour les autres médias (pause estivale). La seule spécificité du web résulte de l'accélération des investissements en fin d'année - en liason avec le boom de l'e-commerce à Noël) - ce qui le rapproche de profil de l'investissement pub dans les salles de cinéma. Cette similitude dans l'évolution de l'investissement en cours d'année est un premier élément qui conduit Jean Lacoume à souligner qu'internet est désormais "un média comme les autres" en termes d'investissement publicitaire. Le fait que toutes les catégories d'annonceurs identifiées par PwC aient intégré Internet dans leur plan média constitue un autre facteur de banalisation d'internet selon Jean Lacoume. en effet sur les 42 catégories d'annonceurs retenues par PwC, toutes ont annoncé sur le web en 1999 contre 35 en 1998 et 32 en 1997. L'année 1999 a été marquée par une très forte croissance des investissements en e-pub du secteur "nouveaux médias" (sites internet et éditeurs de jeux) qui passe de 16% des revenus publicitaires bruts en 1998 à 21% en 1999 et se place ainsi en tête des catégories d'annonceurs investissant sur internet devant l'infrmatique (13%), la banque (12%), les télécommunications (8%) et l'édition-presse (6%).Si la forte croissance des revenus a profité à l'ensemble des sites éditeurs, la concentration des investissements publicitaires sur certaines catégories de site reste toutefois très forte. en effet, cinq premières catégories d'éditeurs de site parviennent à attirer plus de 92% des investissements en e-pub. La catégorie moteurs de recherche/portails/sites de communautés reste très largement en tête avec 42% des investissement suivie par celle des fournisseurs d'accés (21%), des sites business/finance/économie (11%), divertissement/loisirs (9%), et information/actualités (9%).L'année 1999 a aussi été marquée par l'émergence de nouvelles formes de publicité sur le web. Certes, le bandeau publicitaire continue de dominer très largement représentant 87,5% des investissements en valeur (contre 91,2% en 1998), le sponsoring réussit une percée au dessus des 10% en valeur (contre 6,1% en 1998). Pour Jean Lacoume, "ce développement de nouvelles formes de publicité en ligne (boutons marchands, e-mailing, partenariats...) est certes le gage de la poursuite de la forte croissance de l'epub, mais il oblige aussi à une révision de la méthodologie de l'enquête IAB/PwC.Cette enquête annuelle est en effet réalisée sur la base d'un système déclaratif des revenus bruts. Afin de pouvoir intégrer, cette année, les nouvelles sources de revenus publicitaires (encarts dans des listes de diffusion, boutons marchands, nouveaux types de partneriats) les revenus ne seront plus déclarés en brut mais en net. Par ailleurs, un nouvel indicateur sera créé permettant d'évaluer la part des revenus facturés en nombre d'apparitions, à la performance (taux de clic, commission sur transactions ...) ou les deux. Enfin, de nouvelles catégories de sites et d'annoncerus seront créées pour mieux refléter la diversité des activités des nouveaux médias et des services en ligne.
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