40% des dépôts de la SNCF ont voté la reprise du travail

Même si la situation est loin d'être revenue à la normale, la SNCF a trouvé dans la journée de vendredi quelques motifs de satisfaction. L'entreprise publique a noté au cours de la journée que "sur 49 dépôts en France, plus de 20 ont voté la reprise du travail". En conséquence, l'entreprise publique a pu faire circuler plus de trains qu'initialement prévu. La SNCF indique qu'elle a assuré vendredi après-midi un service de deux trains sur trois. Initialement, l'entreprise publique avait prévenu que ne circulerait qu'un train sur trois. Pour les voyageurs, cette détente s'est traduite par la mise à disposition de 85.000 places de plus qu'envisagé. C'est d'autant plus important qu'en ce week-end marquant le début des vacances de printemps, plus de 360.000 voyageurs sont attendus dans les gares françaises. Hier, la direction de la SNCF avait fait de nombreuses concessions (voir article ci-contre) en abandonnant notamment le projet de réorganisation "Cap clients" et en accordant des hausses générales de salaires de 1,2% pour 2001. Ces propositions jugées satisfaisantes par la CFDT et la CGT ont été rejetées par les syndicats minoritaires comme Sud-Rail qui a appelé à la poursuite du mouvement. Ce matin, Louis Gallois a indiqué sur Europe 1 qu'"il y a des limites à ce qu'une direction peut accorder sans mettre en péril l'entreprise, je ne vois pas comment nous pourions aller plus loin (dans nos propositions), nous sommes en butée". Selon le patron de l'entreprise publique, "97% des cheminots sont ce vendredi matin au travail et 30% des agents de conduite sont en grève ce qui représente 4 à 5.000 agents sur un total de 175.000". Mais, a-t-il souligné, "ces agents sont la clef du conflit, puisque ce sont eux qui conduisent les trains". Le président de la SNCF a chiffré le montant des concessions accordées à 800 millions de francs, soulignant que sur ce total "plus de 150 millions de francs vont aux agents de conduite soit 20% alors qu'ils ne représentent que 10% de la population des cheminots". Quant aux revendications des cheminots poursuivant aujourd'hui encore la grève, Louis Gallois les a qualifiées de "considérables". "Ils me demandent en gros 8% d'augmentations de salaires, pourquoi ne pas les accorder à l'ensemble de la SNCF? Cela représente un chiffre de 4 milliards, d'où les sortirais-je ?", s'est-il interrogé. Sur le plan politique, le ministre des Transports Jean-Claude Gayssot demande aux cheminots de prendre leurs responsabilités alors qu'à droite se multiplient les appels pour l'instauration d'un service minimum. Hier, le président Jacques Chirac a d'ailleurs plaidé pour la mise en place d'"un service minimum dans le secteur public". latribune.f
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