Fabius plaide pour une hausse raisonnable du Smic

Alors que la ministre de l'Emploi, Elisabeth Guigou, rencontre aujourd'hui les partenaires sociaux dans le cadre de la commission nationale de la négociation collective pour leur annoncer le montant de la revalorisation du taux horaire du Smic, Laurent Fabius fait entendre sa voix. Le ministre de l'Economie et des Finances juge qu'il faut "rester raisonnable dans l'appréciation du Smic" a-t-il indiqué hier soir sur France 3. Et d'ajouter, "quand on regarde l'application absolument mécanique des critères de réévaluation du Smic, cela donne une revalorisation de 3,76%. Le débat est entre 3,76 et 4%", a-t-il conclu. Voilà qui devrait faire grincer des dents au sein de la majorité plurielle puisque les communistes par la voix de Robert Hue ont réclamé une hausse "d'au minimum 5%". Le Mouvement des citoyens souhaite quant à lui une augmentation de 5,6%. Laurent Fabius justifie sa position en expliquant que si le Smic augmentait "trop fortement", cette hausse "aurait des conséquences en termes de destruction d'emploi".A l'heure actuelle en France, 2,5 millions de salariés sont payés au Smic dont le taux horaire est de 42,02 francs brut. Une hausse de 3,76% le ferait passer à 43,60 francs, soit un salaire mensuel qui serait porté à environ 7.367 francs contre 7.101 francs aujourd'hui. La revalorisation du Smic doit intervenir le 1er juillet prochain. En 2000, elle avait été de 3,2%. Par ailleurs, Laurent Fabius a admis que la croissance économique de la France en 2001 serait probablement inférieure à 2,7%. Début juin à l'Assemblée nationale, le locataire de Bercy avait reconnu que la croissance serait "plus proche de 2,7%" que de 2,9% cette année. Le ministre de l'Economie et des Finances s'est néanmoins voulu rassurant et a précisé que selon lui l'économie française est "ralentie mais résisante". "Cela va mieux qu'ailleurs mais moins bien que prévu", a-t-il jugé. Concernant le budget 2002, Laurent Fabius a estimé que le gouvernement "n'aura pas cette année les moyens suffisants pour supprimer la redevance télévisuelle en plus des baisses d'impôts" prévues. latribune.f
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