Dix mois à peine après son entrée en fonction, André Navarri, Pdg de Valeo, quitte son poste. Il est remplacé par Thierry Morin, jusque là directeur général de l'entreprise. Mais surtout, le conseil d'administration de Valeo a décidé de doter la société d'une double structure avec un conseil de surveillance et un directoire. Noël Goutard, patron emblématique du groupe pendant 14 ans, a été proposé pour présider le conseil de surveillance. La décision sera soumise à la prochaine assemblée générale. Dans un communiqué, l'équipementier automobile indique que cette redistribution des cartes est liée "à un réexamen approfondi de la stratégie du groupe". D'après un porte-parole du groupe, "des divergences" sont apparues entre André Navarri et son conseil d'administration. Ce porte-parole a en revanche démenti que ce départ soit motivé par une prochaine vente du groupe. "Cela ne fait pas partie des réflexions du conseil d'administration", a précisé Simon Gillham. Ces derniers jours, la presse s'était fait l'écho de la tentative avortée de la CGIP, holding d'Ernest-Antoine Seillière et principal actionnaire de Valeo, de céder la part de 20,1% qu'il détient dans l'équipementier automobile. Au delà de ces questions qui agitent régulièrement les marchés financiers, le groupe est frappé de plein fouet par le ralentissement du marché automobile américain, où l'entreprise réalise 29% de ses ventes. Conséquence, en 2000 le résultat net du groupe a chuté de 35% à 368 millions d'euros et pour cette année les perspectives ne sont guère optimistes. Valeo s'attend à vivre un premier semestre difficile, avec au programme réduction d'effectifs aux Etats-Unis, fermeture de deux usines en Grande-Bretagne et course à la réduction des coûts. A la Bourse de Paris, ces changements à la tête de Valeo ont d'abord été salué par une flambée de 5% du cours de l'action. Cet enthousiasme s'est ensuite refroidi, en clôture le titre ne gagnait plus que 0,49% à 51,25 euros. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:36

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