Petit à petit, l'actionnariat salarié prend sa place dans le paysage économique français. Selon l'observatoire de l'actionnariat salarié en Europe, qui a enquêté auprès de 791 sociétés sur 809 cotées à la Bourse de Paris, près d'une entreprise sur trois dispose d'un actionnariat salarié. Les salariés détiennent en moyenne 3,7% du capital de leur entreprise, affirme l'étude, mais ce chiffre masque d'importantes disparités : la fourchette étant de 0,02% à 40,5%. Cet écart donne la mesure de la diversité de l'actionnariat salarié en France. Fort logiquement, l'actionnariat salarié est d'autant plus développé que la capitalisation boursière est importante et les effectifs élevés. Une société sur deux de l'indice SBF 250, soit 128 entreprises, dispose ainsi d'un actionnariat salarié. Certains secteurs comme l'automobile et la construction cèdent plus volontiers aux sirènes de l'actionnariat salarié. Cette étude estime que l'encours des actions détenues par les salariés actionnaires s'élève à près de 40 milliards d'euros, soit 2,6% de la capitalisation boursière totale des 791 sociétés étudiées. L'actionnariat salarié pourrait profiter dans les années qui viennent des exigences de la loi Fabius du 20 février 2001. Celle-ci impose de présenter tous les trois ans aux actionnaires une résolution en faveur du développement de l'actionnariat salarié tant que ce dernier n'a pas franchi le seuil de 3% du capital. En l'état actuel des choses, cela pourrait donc concerner 709 entreprises de l'échantillon étudié d'ici 2004.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:40

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