La vitalité de l'économie britannique surprend régulièrement les analystes. Alors que ces derniers attendaient pour janvier 3.500 chômeurs de moins, ce sont finalement 25.500 personnes qui sont sorties des chiffres du chômage britannique le mois dernier, selon l'Office national des statistiques. Le taux de chômage s'établit à 3,5%, son plus faible niveau depuis septembre 1975. Au total, la Grande-Bretagne compte 1,005 million de chômeurs.Paradoxalement, cette baisse du nombre de chômeurs, la plus forte depuis juillet 99, intervient au moment où la croissance britannique paraît au creux de la vague. Au quatrième trimestre, le PIB de la Grande-Bretagne a montré des signes d'essouflement en ne progressant que de 0,3%, sa plus mauvaise performance depuis le trimestre correspondant de 1998. Ce ralentissement de l'activité devrait se traduire dans le secteur maufacturier par 8.000 supressions d'emplois, d'après une enquête de la Confédération de l'industrie (CBI).Autant d'indicateurs qui ont poussé la semaine dernière la Banque d'Angleterre (BoE) à réduire de 25 points de base son taux de refinancement, à 5,75%. Une initiative rendue possible par une inflation totalement sous contrôle. Hier, l'Office national des statistiques a publié les chiffres de la hausse des prix hors remboursement des crédits immobiliers, qui sert d'indicateur pour la conduite de la politique monétaire. L'inflation a reculé de 0,7% par rapport au mois précédent et progressé de 1,8% en glissement annuel, ce dernier chiffre restant inférieur à l'objectif gouvernemental de 2,5% sur un an. Il s'agit du taux sur un an le plus bas depuis 1976. Cette baisse des taux a pour principal objectif de parer aux conséquences du ralentissement américain sur l'économie britannique, même s'il apparaît que cette dernière est de moins en moins dépendante des Etats-Unis. La Grande-Bretagne oriente désormais 58,7% de ses exportations vers l'Union européenne, soit plus que l'Allemagne.

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:41

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