Selon les chiffres publiés ce matin par l'Office fédéral du Travail, le nombre de chomeurs, en données corrigées des variations saisonnières (CVS), a progressé de 18.000 personnes en mai en Allemagne pour s'établir à 3,829 millions. Cette hausse du nombre de demandeurs d'emplois outre-Rhin est supérieure aux attentes des analystes puisqu'en moyenne les économistes interrogés par Reuters s'attendaient à une augmentation de 5.500 du nombre de chômeurs (en données CVS). En revanche, en données brutes, chiffres qui alimentent le débat politique en Allemagne, le nombre de chômeurs a baissé pour s'établir à 3,72 millions en mai contre 3,868 millions en avril.Ces chiffres ne vont guère dans le sens des prévisions du gouvernement allemand. Hier, le ministère du Travail a annoncé que l'objectif de ramener le nombre de chômeurs sous la barre des 3,5 millions à l'automne 2002, date des élections législatives, était maintenu. En raison du ralentissement économique actuel, les économistes doutent de plus en plus que cet objectif puisse être atteint.Pour Marie-Pierre Ripert, économiste chez CDC-Ixis, la déterioration du marché de l'emploi en mai en Allemagne "reflète nettement le ralentissement de la croissance". Selon elle, "le marché allemand du travail devrait probablement rester déprimé durant les mois à venir". Voilà qui ve mettre un peu plus sous pression la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière se réunit à la mi-journée et les économistes s'attendent à ce qu'elle maintienne inchangés ses taux d'intérêt après l'assouplissement monétaire du 10 mai dernier. Prise en tenaille entre le ralentissement économique et les risques de dérapages inflationnistes, le BCE devrait opter aujourd'hui pour le statu quo mais les chiffres du chômage allemand ouvrent la porte à une nouvelle baisse des taux dans les semaines à venir. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:34

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