Enel envisage de renégocier le rachat d'Infostrada à Vodafone

Conclu à l'automne dernier pour 11 milliards d'euros, le rachat par l'électricien Enel de l'opérateur de téléphonie fixe italien Infostrada risque d'être remis en cause. Enel a en effet annoncé qu'il allait réévaluer la transaction en fonction de la décision rendue hier soir par l'autorité antitrust italienne. Cette dernière a posé plusieurs conditions lourdes à son aval au rachat d'Infostrada, exigeant notamment qu'Enel céde des centrales électriques représentant une capacité de production de 5.500 mégawatts. Enel, qui dispose actuellement d'une capacité de 56.000 mégawatts, a déjà été contraint d'abandonner une partie de sa puissance - 15.000 mégawatts - dans le cadre de l'ouverture à la concurrence du marché italien de l'électricité. Le groupe risque aujourd'hui, soit de renoncer purement simplement à la reprise d'Infostrada, soit d'exiger que Vodafone revoie son prix de vente à la baisse. Enel prévoyait initialement de fusionner Infostrada avec l'opérateur mobile Wind, qu'il détient au côté de France Télécom, avant d'introduire en Bourse une part minoritaire du nouvel ensemble. Le groupe français passe pour être assez peu favorable à ce projet, qui réduirait fortement son influence sur la stratégie de Wind.Vodafone, pressé de réduire sa dette, pourrait se tourner vers d'autres acquéreurs potentiels ; mardi, le patron de l'opérateur italien Albacom avait confirmé son intérêt pour Infostrada. "Vodafone a notre adresse et notre numéro de téléphone, si la chose les intéresse", avait déclaré M. Preda à un quotidien italien. Il avait qualifié d'exagération les informations selon lesquelles il avait proposé 8 à 9 milliards d'euros seulement pour Infostrada.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.