Bouygues lancera une offre GPRS début 2002

Lors du Congrès mondial GSM qui se déroule à Cannes, Bouygues Telecom, qui a renoncé momentanément à une licence UMTS française en raison de son coût jugé trop élevé, a annoncé son intention de commercialiser ses premiers services GPRS l'année prochaine. "Nous visons un lancement du GPRS début 2002", a déclaré le directeur général de Bouygues Telecom, Patrick Leleu.Il n'a en revanche pas voulu fixer d'échéance à l'engagement de Bouygues Telecom dans l'EDGE, technologie dite de "deuxième génération et demie" à mi-chemin entre l'actuelle norme GSM et l'UMTS, expliquant être actuellement "en phase d'évaluation". L'EDGE avait été évoqué par Bouygues Télécom comme solution de repli lors de son renoncement à la licence UMTS française. Encore faudra-t-il que les fabricants de téléphones portables soient au rendez-vous. C'est déjà le problème actuel du lancement du GPRS qui souffre de l'absence de terminaux mobiles compatibles. Alcatel, déjà occupé à la mise au point des téléphones GPRS, a expliqué jeudi qu'il développerait des combinés à la norme EDGE seulement si la demande était suffisante. Cette inconnue explique peut-être pourquoi Bouygues ne ferme toujours pas complètement la porte à un éventuel retour vers l'UMTS. "L'UMTS, nous n'avons pas dit que nous n'en voulions pas pour toujours. Nous avons dit que nous ne voulions pas d'une licence à ce prix là", a rappelé M. Leleu. "Si dans un an, notre copie n'est pas bonne, si nous sommes à 50% de nos objectifs au lieu de 90%, nous reverrons notre copie, y compris en prenant en compte l'UMTS", a ajouté son bras droit Yves Goblet, directeur général adjoint chargé de la stratégie et du développement de l'opérateur.En attendant, Bouygues Télécom n'est pas seul dans la course au GPRS. Son principal concurrent, Orange, qui a postulé à une licence UMTS française, a annoncé pour cet été la mise sur les marchés de son offre GPRS. La filiale de France Télécom a toutefois émis une réserve sur la disponibilité des terminaux, encore en quantité très insuffisante. Si les opérateurs prétendent être prêts, les fabricants de terminaux comme Motorola ou Sagem ne pourront visiblement pas fournir des quantités industrielles avant la fin de l'année. Orange a donc signé des contrats avec ses fournisseurs - Nokia, Ericsson et Alcatel, qui a présenté il y a peu son premier terminal - les obligeant à respecter des contrats de fourniture, sans être sûrs d'étre servi à temps. En tout cas, Vodafone et Telecom Italia avaient déjà émis des réserves fin janvier à propos de la commercialisation en 2001 du GPRS, évoquant ces retards mais également le problème des logiciels, qui sont encore à finaliser. Eux aussi ont prédit la commercialisation générale de la nouvelle norme début 2002.
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