Le PDG de Vivendi Universal, Jean-Marie Messier, avait précisé la semaine dernière que la sortie de son groupe d'AOL France n'était plus qu'"une question de jours, peut-être même d'heures", et qu'elle génèrerait une plus-value significative. Aujourd'hui, un proche du dossier cité par l'agence Reuters évalue la vente à AOL Europe, seul candidat à la reprise, des 55% de parts détenues par Vivendi à travers Cegetel et Canal Plus, à 700 millions de dollars.Le gain serait donc d'importance par rapport aux investissements initiaux. Vivendi Universal a injecté, via Cegetel et Canal Plus, environ 150 millions d'euros en cumulé, en intégrant les pertes d'exploitation dans le fournisseur d'accès français. Selon la source de Vivendi citée par Reuters, le montant de la vente devrait être rendu public après approbation des actionnaires de Cegetel. "L'accord est finalisé. Il est maintenant entre les mains de Cegetel qui devrait rendre sa décision d'ici deux semaines", a précisé le porte-parole. Vivendi ne cachait pas jusqu'en juin dernier son désir de troquer sa participation dans le fournisseur d'accès français, dans lequel il se sentait trop à l'étroit, contre une position dans la structure européenne, AOL Europe. Mais la création de Vizzavi en collaboration avec le britannique Vodafone, la fusion entre Vivendi et Seagram après celle d'AOL et Time Warner, ont changé la donne. La cession d'AOL France va donc permettre au Français de se détacher d'un service potentiellement en concurrence avec son portail mobile. En effet, cette participation dans AOL France l'a notamment empêché de proposer un service d'accès Internet classique à travers Vizzavi, en raison d'un accord de non concurrence signé avec AOL. Le groupe de Jean-Marie Messier ne cachait pas non plus ses déceptions sur les performances d'AOL France et avouait des divergences d'opinions avec la direction européenne.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:27

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