Le britannique Prudential, parti le premier dans la bataille pour conquérir American General, spécialiste de l'assurance-vie, rentre bredouille. C'est finalement American International Group (AIG) qui rachète American General pour environ 23 milliards de dollars en actions. Cette offre correspond à 46 dollars par action American General, soit une prime de 3% sur le cours de clôture d'hier. Quelques minutes avant cette annonce, Prudential indiquait dans un communiqué qu'il se retirait de la course pour le rachat d'American General. Le britannique avait ajouté qu'AIG lui avait versé 600 millions de dollars en compensation. C'est le 12 mars dernier qu'a débuté le feuilleton pour le rachat d'American General. Ce jour là, l'assureur britannique Prudential indiquait qu'il allait racheter, dans le cadre d'une OPA amicale, American General pour 26,5 milliards de dollars, à raison de 3,622 actions Prudential pour une action American General. Cette annonce n'avait pas convaincu les marchés et dans la foulée le titre Prudential s'effondrait, perdant 20%. La dégringolade du titre avait pour conséquence immédiate de réduire le montant de l'offre qui tombait à 20,6 milliards de dollars. Cet épisode a permis à un troisième acteur d'entrer en scène. Le 3 avril, AIG, qui convoite American General en raison de la forte implantation de ce dernier dans l'assurance-vie aux Etats-Unis, faisait une contre-offre. Des sirènes qui ont su séduire American General. Ce dernier engageait alors des négociations avec Prudential afin de mettre fin à leur accord de fusion, celui-ci prévoyant une pénalité de 600 millions de dollars en cas de rupture de l'engagement. D'après les dirigeants d'AIG, cette fusion donnerait au groupe "une meilleure plate-forme pour l'assurance-vie au niveau national" et conduirait à des économies "d'au moins 200 millions" de dollars dans les 12 à 18 mois suivant l'opération.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:16

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